Viktor Orbán n’ira pas à Milan, mais Matteo Salvini viendra à Budapest

Viktor Orbán a décliné l’invitation de Matteo Salvini à participer à son alliance électorale en vue des élections européennes de mai prochain. Les relations entre les deux hommes ne sont pas rompues pour autant : le numéro deux italien devrait effectuer une visite à Budapest fin avril-début mai.

Ira ? N’ira pas ? Selon le quotidien hongrois Népszava, Viktor Orbán aurait refusé l’invitation que lui a adressée Matteo Salvini : celle de participer à Milan à la fondation de « l’Alliance des nations et des peuples européens », une coalition électorale d’extrême droite en vue des élections européennes de mai prochain.

Coincé entre sa suspension du Parti populaire européen (PPE) et ses amitiés avec différentes formations néofascistes, le Fidesz hongrois ne cesse de louvoyer, au point de rendre parfois sa stratégie illisible. Pour László Kövér – actuellement en déplacement en Italie -, le rôle de son parti est d’être un trait d’union entre la démocratie chrétienne et l’extrême droite continentale. « Il faut que le PPE soit aussi ouvert aux formations politiques situées à sa droite, et pas seulement à celles situées à sa gauche », a-t-il déclaré à MTI.

Les ponts sont donc loin d’être coupés avec la Lega italienne. Matteo Salvini devrait se rendre à Budapest à la fin du mois d’avril – ou au début du mois de mai -, à l’invitation de son homologue hongrois, le ministre de l’intérieur Sándor Pintér, a révélé MTI. Pour le gouvernement hongrois, il s’agit de ne pas insulter l’avenir : si Viktor Orbán mise encore sur une transformation du PPE de l’intérieur, un échec de sa stratégie après les élections européennes pourrait le décider à sauter le pas et bousculer la recomposition de la droite européenne.

Dans cette perspective, ses proches alliés du PiS polonais multiplient également depuis quelques semaines les prises de contact avec l’extrême droite italienne et espagnole. Son président Jarosław Kaczyński a reçu hier à Varsovie la visite de la présidente de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni et s’était entretenu le 20 mars dernier avec Santiago Abascal, le dirigeant de Vox.

Article mis à jour à 16h : La phrase suivante comportant une information erronée a été supprimée : « Le Fidesz hongrois devrait néanmoins envoyer un représentant en Italie, et pas des moindres : le président du parlement László Kövér, toujours selon Népszava.

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