Le fameux parti satirique du Chien à deux queues a lancé son propre questionnaire en réponse à la consultation nationale menée par gouvernement hongrois.
Dans une parodie sarcastique de la « consultation nationale sur le Coronavirus et la relance de l’économie » actuellement en cours en Hongrie, le fameux Parti du Chien à deux queues, MKKP, propose un questionnaire alternatif « sur la solidarité de la société ».
Il questionne ainsi les Hongrois :
« Qui détestez-vous le plus ? »
« Qui est responsable de votre vie de merde ? »
« En Hongrie il reste des minorités et des groupes sociaux que nous ne détestons pas encore assez. Combien d’argent supplémentaire devrait dépenser le gouvernement pour que, eux aussi, soient haïs ? – 150 milliard – 400 milliards – 1500 milliards. »
« Avez-vous déjà vu un nègre ? – Oui à la télé. – Oui à la radio. – Non, mais si jamais j’en vois un je détourne le regard. »
« Saviez-vous que la haine guérit du cancer et du sida ? – Oui, je suis du Fidesz. – Oui, je suis du Jobbik. – Non, mais merci pour l’information. »
« Certains pensent que la peine de mort est la solution, mais que c’est trop onéreux. Pensez-vous que les condamnés devraient prendre en charge eux-mêmes les frais de leur exécution ? – Oui, cela reviendrait moins cher. – Oui, le double ! – Oui, qu’ils ne meurent pas de mon argent ! »

On l’a compris, le MKKP et ses « passivistes » reprochent au gouvernement de Viktor Orbán d’attiser la haine.
Depuis le début de l’année 2020 :
Le Fidesz mène une campagne de presse contre des Roms reconnus victimes de discrimination par la Justice hongroise et qui doivent être indemnisés ;
La coalition nationale-conservatrice Fidesz-KDNP a mis fin à la reconnaissance juridique des personnes transgenres en Hongrie, selon un projet de loi déposé le jour même de la journée internationale de visibilité transgenre, le 31 mars ;
Le chef de la droite, Viktor Orban, a considéré au mois de mars que l’épidémie de Covid-19 en Hongrie est propagé par des étrangers et son gouvernement a fait expulser en avril plusieurs étudiants iraniens accusés d’incivilité alors qu’ils étaient placés en quarantaine à l’hôpital.