Le Likoud a aidé le Fidesz pour sa campagne contre Soros

La droite israélienne a fourni des informations au gouvernement hongrois pour l’aider à mener campagne contre l’homme d’affaires et philanthrope George Soros. Nétanyahou et Orbán mènent de concert la « lutte contre les infiltrés ».

Eli Hazan, l’homme en charge des relations internationales du Likoud, a aidé le Premier ministre hongrois Viktor Orbán dans sa campagne contre George Soros en lui fournissant des informations, a rapporté mardi le journal hongrois de gauche « Népszava ».

Hazan a en effet déclaré au « Jerusalem Post«  : « il y a six mois, j’ai envoyé des informations à Orbán à propos de l’activité de Soros en Israël ». Eli Hazan a aussi affirmé au journal israélien que Soros a soutenu une organisation (V15) qui voulait renverser le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors des élections en 2015. « Nous voyons Soros comme un homme dangereux, qui fait des choses injustes et indécentes », a-t-il déclaré.

Hazan raconte avoir reçu des plaintes de la communauté juive hongroise, selon lesquelles les attaques du gouvernement hongrois contre Soros attisaient l’antisémitisme en Hongrie. Mais, selon lui, il est de l’intérêt de la communauté juive hongroise de soutenir Orbán. « Il y a des antisémites dans le parti d’Orbán et c’est un problème, mais je peux parler avec lui. Nous avons beaucoup de choses en commun, comme la lutte contre les infiltrés. Jobbik, lui, est un parti antisémite, et il n’y a rien à faire à cela ».

Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a remercié, samedi par téléphone, son homologue hongrois Viktor Orbán pour son soutien à la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Viktor Orbán a en effet fait échouer une résolution du Conseil des ministres de l’Union européenne condamnant la relocalisation de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a démenti vendredi que la Hongrie ait torpillé une déclaration conjointe qui, affirme-t-il, n’était de toute façon pas prévue. « Politico » croit toutefois savoir que la position hongroise en faveur de Donald Trump a profondément irrité les diplomates des autres pays européens.

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