Le président du Jobbik a fait savoir mardi qu’il ne paierait pas l’amende colossale qui a été imposée au parti par la Cour des Comptes, quatre mois avant les élections législatives.

Gábor Vona l’a affirmé mardi : son parti le Jobbik ne s’acquittera pas de l’amende de 662 millions de forints (2,2 millions d’euros) infligée par la Cour des Comptes au mois de décembre, et cela « quoi qu’il advienne ».
Il reste moins de deux semaines au parti d’extrême-droite pour rassembler les fonds nécessaires, et la campagne de collecte de dons ne produit pas des résultats à la hauteur de l’enjeu. Selon le site du parti, Jobbik.hu, leur somme s’élevait à seulement 55 millions de forint lundi soir, émanant de 4 900 donateurs.
« Soit j’irai en prison, soit ce sera Orbán »
Gábor Vona s’est une nouvelle fois montré très vindicatif, déclarant que le Premier ministre Viktor Orbán se trouve derrière cette amende de la Cour des Comptes. Il n’a pas exclu non plus que les dirigeants du Jobbik soient jetés en prison. Sans doute espère-t-il, en se présentant en victime, susciter un mouvement de sympathie autour de sa candidature, car il est à ce jour le principal adversaire du Fidesz. Avec un sens aigu de la formule, Vona a dit : « Je peux résumer les enjeux des prochaines élections : soit j’irai en prison, soit ce sera Orbán ».
Le vice-président du parti, János Volner, avait prévenu lors d’une conférence de presse lundi que le parti considérait que la décision de la Cour des Comptes est illégale. Celle-ci reproche au Jobbik d’avoir reçu des financements illégaux, via la location de panneaux d’affichages à des prix inférieurs à ceux du marché par l’ancien oligarque du Fidesz devenu sa bête noire, Lajos Simicska.