Satisfaire les marchés financiers, ou satisfaire son électorat ? Maintenir une rigueur budgétaire en conformité avec les engagements de la Hongrie, ou tenir ses promesses de baisse d’impôts en laissant filer les dépenses publiques ? Voici le dilemme auquel est confronté le gouvernement de Viktor Orbán.
Sa tentative d’augmenter sa marge de manœuvre, appuyée par une communication scabreuse, a tourné au fiasco. Depuis la fin de semaine dernière, les bourses européennes sont en replis et le Forint a perdu 5,5% de sa valeur face à l’euro qui est tombé à son plus bas niveau depuis quatre ans.
Pendant que son équipe annonçait, jeudi depuis Budapest, que le FMI et l’UE devaient revoir leurs exigences vis-à-vis de la Hongrie, le premier ministre hongrois se faisait réprimander à Bruxelles par le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso. Le FMI et l’Union Européenne ont été clairs : Ils ne sont pas prêts à transiger sur l’accord entre le précédent gouvernement de Gordon Bajnai et le FMI, qui prévoit un déficit public maximum de 3,8% du PIB.
Depuis, le Fidesz a fait volte-face. Oui, elle va finalement se plier au FMI et à Bruxelles. Oui, elle va finalement se plier à la loi implacable du marché. C’est en tout cas en ce sens qu’allaient les déclarations de ses dirigeants, hier. Dès lors, comment va-t-elle pouvoir mettre en place les promesses de coupes fiscales qui lui ont assuré un triomphe aux élections législatives du mois d’avril dernier ?
Abandonner ses promesses donnerait un goût de « déjà vu » au peuple hongrois : Aux élections législatives de 2006, le MSzP avait réalisé l’exploit d’être le premier parti à être réélu pour un second mandat consécutif, grâce surtout à un ensemble de promesses économiques absolument intenables, sur lesquelles les socialistes allaient revenir, victoire faite. Quelques mois plus tard, la Hongrie connaissait les pires émeutes de son histoire démocratique… Si la situation politique n’est pas propice à l’émeute, Orbán risquerait d’y perdre beaucoup de son soutien populaire.
Comment maintenir la rigueur budgétaire pour rassurer les marchés, tout en ayant l’air de ne pas renoncer à ses promesses de campagne ? C’est probablement ce à quoi va s’essayer le Fidesz dans un rapport sur ses orientations économiques, qu’elle doit remettre aujourd’hui même.
comment ca c est qui etait prevu deja depuis la fin de l annee derniere ? ^_^
Vivement la vidéo piège « on leur a raconté des conneries ». Je ne sais pas à qui j’en veux le plus : Orban ou les guignols qui l’ont écouté et cru? (tiens, ça me rappelle la France…)
Orban a menti : les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. Ses électeurs n’auront que leurs yeux pour pleurer. Entre le Peuple et les élites européistes-mondialistes il a déjà choisi. N’oublions pas qu’il est financé par Soros. Perso j’avais prévu cette situation. Au risque de faire hurler, cela ne fait que renforcer mon soutien aux seuls vrais patriotes hongrois : le jobbik.
Et comme le directeur du FMI , en ce moment, est français; si Orban ne peut pas mettre en oeuvre ses promesses, ça va être encore une fois la faute du citoyen lambda français !!!
Ils sont vraiment géniaux ces Hongrois…
@NG le programme économique du Jobbik c’est quoi exactement? 🙂 la spoliation des juifs? 😀
Ce qui est triste c’est que les électeurs aient été capables de croire à des promesses aussi stupides… A un moment donné on peut se demander si certains électeurs ne sont pas un peu masochistes…
Quand au Jobbik, à part amener le pays dans un marasme encore plus grand, voir même à la guerre, je ne vois pas bien ce qu’il pourrait changer à cela. La haine des autres n’a jamais été une réponse constructive susceptible d’amener une évolution positive dans un pays.