L’ancien Premier ministre Peter Pellegrini, candidat du parti social-démocrate Smer-SD aux élections législatives en février, a annoncé mercredi à Banska Bystrica qu’il quittait le parti.
Sa tentative de putsch contre Robert Fico a échoué, il va donc quitter le parti. Peter Pellegrini a annoncé qu’il quittait la formation sociale-démocrate qui a dominé la vie politique slovaque pendant plus d’une décennie jusqu’aux dernières législatives en février dernier.
A la fin du mois de mai, il avait ouvertement demandé au fondateur et président du parti, Robert Fico, de démissionner pour lui laisser les rênes d’un parti qu’il voulait ré-ancrer dans le champ de la social-démocratie pro-UE après sa dérive populiste opérée par M. Fico.
« J’ai tenté de lancer une discussion de plusieurs manières, pour crier qu’il y avait quelque chose qui cloche », mais en vain, a expliqué Pellegrini. Il a laissé entendre qu’il ne rejoindrait pas de parti existant, mais qu’il pourrait créer sa propre formation politique, dont il n’a toutefois rien dévoilé.
Robert Fico affirme pour sa part avoir promis la présidence à Peter Pellegrini. « Je suis sincèrement désolé qu’après 20 ans au sein du parti Smer-SD, il ait rejeté cette offre, en particulier après que le parti l’a nommé aux postes de secrétaire d’État, ministre, président du Parlement, vice-premier ministre et enfin premier ministre », a-t-il réagi à l’annonce du départ de celui qui a longtemps fait figure de poulain et d’héritier.
Peter Pellegrini peut-il rester un poids lourd de la vie politique slovaque ? Le Premier ministre Igor Matovič (OLaNO) a déclaré dès mercredi qu’il n’avait pas l’intention de collaborer avec lui. « Le fait que Pellegrini a servi la mafia dans la politique slovaque pendant des décennies le prive du droit de prétendre qu’il est un nouveau politicien et qu’il est sur le point d’apporter un changement en Slovaquie », a-t-il asséné.