Lőrinc Mészáros, l’Homme qui valait des milliards

La fortune de celui qui est considéré comme l’homme de paille du Premier ministre hongrois Viktor Orbán a encore considérablement augmenté l’année dernière, rapporte le site Napi.hu. Lőrinc Mészáros est aujourd’hui la 5e fortune de Hongrie.

L’ami de longue date du Premier ministre hongrois et actuel maire de Felcsút où se trouve la résidence de la famille Orbán, dispose d’une épargne de 2,9 milliards de forint (9,4 millions d’euros) et de 2,4 milliards de forint en actions (7,7 millions d’euros), selon les informations publiées mercredi soir par Napi.hu.

Ce site d’actualités économiques classe aujourd’hui Lőrinc Mészáros à la 5e position des Hongrois les plus riches et estime sa fortune totale à 120 milliards de forint, soit près de 400 millions d’euros. Napi.hu calcule que M. Mészáros s’est enrichi plus vite que quiconque de 2016 à 2017, en termes absolus et relatifs.

L’opinion publique n’est pas dupe

Les Hongrois n’ont guère d’illusions quant à l’origine de cette réussite. Selon un sondage publié dimanche 28 janvier par l’Institut Publicus, 90 % d’entre eux estiment que le maire de Felcsút s’est enrichi grâce à la corruption. Près de la moitié, 46 %, le voient comme la marionnette du Premier ministre Viktor Orbán et de son partir le Fidesz. Cela concerne aussi l’électorat du Fidesz, dont la moitié (49 %) considère que Mészáros est corrompu et un quart (27 %) qu’il est la marionnette du pouvoir.

Lőrinc Mészáros possède un curriculum vitae hors norme : petit entrepreneur dans des installations au gaz, sa carrière a décollé avec tant de fulgurance depuis l’arrivée au pouvoir du Fidesz en 2010 qu’il se trouve aujourd’hui à la tête d’un conglomérat industriel florissant, a acquis des terres par centaines d’hectares et des vignobles. Il est aussi lié à la société qui a racheté le grand quotidien d’opposition « Népszabadság » début octobre, avant de l’exécuter.

Comme le raconte Médiapart dans l’article Hongrie: les accusations de corruption massive font vaciller le régime Orbán, le Premier ministre avait répondu aux accusations du Jobbik quant aux activités de Lőrinc Mészáros, lors d’une session parlementaire au mois d’avril, 2016 : « Je n’ai pas d’hommes de paille. Je ne suis pas un homme riche, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais ».

Au-delà de la personne de M. Mészáros, 70 % des répondants pensent que les marchés publics sont biaisés et secrètement attribués avant d’être annoncés, et seulement 17 % pensent qu’ils sont licites.

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