Les banques vont devoir payer !

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a présenté mardi au parlement un train de mesures économiques susceptibles de réduire le déficit budgétaire de l’Etat et de retrouver la confiance des marchés, dont notamment une taxation temporaire du secteur bancaire. Le plan prévoit aussi de revenir sur des promesses électorales du Fidesz en matière de réduction d’impôts.

Après trois jours de concertation entre le Fidesz, différents responsables politiques et des économistes, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a présenté au parlement un plan qui, selon le ministre de l’économie György Matolcsy, « devra à la fois contenir le déficit public aux 3,8% du PIB [ndlr, selon un accord conclu entre le gouvernement socialiste précédent, l’UE et le FMI], et relancer la croissance économique ».

Les coupes dans les dépenses publiques mises en place par le précédent gouvernement de Gordon Bajnai vont être poursuivies par le Fidesz, avec pour objectif chiffré des économies annuelles de 120 milliards de forints (425 millions d’euros). Elles passeront notamment par ce que Viktor Orbán a désigné comme « la réduction de la bureaucratie », par un respect scrupuleux des budgets accordés, par le plafonnement des salaires des dirigeants du secteur public et par la suppression des avantages dont ils bénéficient, comme des voitures de fonction et des téléphones portables gratuits.

Le plan soumis au parlement prévoit aussi une réforme du système fiscal sur deux ans qui devrait aboutir à la création d’un impôt sur le revenu au taux unique de 16% – comme cela existe déjà en Slovaquie – ainsi qu’à l’introduction d’un nouveau système d’imposition, non plus seulement par individu mais par foyer fiscal.

Par ce plan, le Fidesz espère relancer la croissance en diminuant la taxation des bénéfices des sociétés, de 19% à 10%, jusqu’à la hauteur d’un bénéfice de 500 millions de forints, contre 50 millions de forints actuellement.

Les banques dans le collimateur

Selon ce qu’il a désigné comme « un principe de responsabilité mutuelle », Viktor Orbán souhaite mettre temporairement les banques à contribution en taxant leurs bénéfices, pour une durée de trois ans. « Il y a dix-huit mois, l’Etat est venu en aide aux banques, qui ont présenté des bénéfices importants dès 2009. Il est temps que les banques prennent désormais leur juste part dans la résolution des problèmes », a-t-il déclaré devant un parlement acquis à sa cause.

C’est la mesure phare du plan dévoilé mardi, ou en tout cas, celle qui est présenté comme telle, car elle est en mesure d’apaiser les électeurs qui pourraient se sentir floués par le décalage entre les promesses de campagne et les mesures présentées. Effectivement, à contre-sens de ses promesses électorales de réduction d’impôts, le premier ministre a annoncé l’imposition des salaires minimums.

Par la taxation des banques, des sociétés d’assurance et des autres institutions financières, le gouvernement espère, dès cette année, un apport de 200 milliards de forints (plus de 700 millions d’euros) dans les caisses de l’État, contre une contribution de 13 milliards actuellement. Les modalités de la mise en place de cette taxe sont encore à définir et doivent être négociées avec le secteur bancaire, a précisé le premier ministre.

La dette hongroise, autre facteur d’inquiétude sur les marchés, « doit à l’évidence être réduite dans les années qui viennent », a aussi indiqué M. Orbán.

Le site d’informations Index résume les 29 points de ce plan économique ainsi : « le Fidesz doit renoncer à ses grands projets de baisses d’impôts et sera obliger de passer à une politique de hausse d’impôts, dont la charge sera payé par les banques et les institutions financières ».

4 Comments
  1. Il ne reste plus qu’à développer le tourisme, ce qui fera un marché supplémentaire pour les produits hongrois; des rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat, grâce à la TVA; un apport de devises supplémentaires pour soutenir le forint; la présence d’étrangers pour rappeler l’intégration de la Hongrie dans l’UE.

    …la Hongrie a un avenir en or…

  2. mais pour developper le tourisme, le service doit etre amelioré… entre des vendeurs qui ne veulent pas vendre et des serveurs qui ne veulent pas servir, il va y avoir du boulot :-/

  3. et surtout faire un gros effort au niveau de la propreté en géneral et des lieux touristiques en particulier
    qui sont pour certains de véritables décharges ,
    et régler le problèmes des moustiques dans certaines zone

  4. Pour régler le problème des moustiques, il serait judicieux de réintroduire les chauves-souris…qui en mangent chacune, de 1000 à 3000 par nuit.

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