La manifestation de soutien à l’Université d’Europe centrale visée par un projet de loi dénoncé par son recteur comme « discriminatoire » a rassemblé environ dix mille personnes dimanche soir à Budapest, dans une atmosphère festive et estivale.
Combien étaient-ils hier soir à Budapest ? Des milliers, quinze mille selon les organisateurs, environ dix mille selon des observateurs aussi sérieux que Index, l’Agence France-Presse ou encore…Hulala. Peu importe les chiffres, l’affluence a dépassé les espérances des organisateurs sur Facebook : Most a CEU, de ki a következő? – Tüntetés a szabad oktatásért (Maintenant la CEU, mais qui est le suivant ? Manifestation pour une éducation libre).
Les manifestants se sont rassemblés devant l’Université Corvinus. Puis le cortège composé d’étudiants de diverses Universités, Hongrois et étrangers, mais aussi de personnes de toutes les générations, a pris la direction du parlement via Astoria et Déak tér.
Devant le parlement, des orateurs ont affirmé que le mouvement se poursuivrait tant que le gouvernement ne reculera pas. Celui-ci pourrait légiférer dès ce lundi, affirment plusieurs médias hongrois.
Le tollé dépasse de loin les frontières de la Hongrie. Des petites manifestations se sont déroulées à Berlin et à Cluj-Napoca. Des lauréats du Prix Nobel ont aussi écrit une lettre ouverte au gouvernement hongrois pour affirmer leur « admiration pour l’Université d’Europe centrale« .
Pourquoi Viktor Orbán s’en prend-il à l’Université d’Europe centrale ?
