La Hongrie reste le pays connaissant la plus forte mortalité au monde depuis la mi-mars, mais la baisse du nombre de nouvelles infections et d’hospitalisations permet d’entrevoir une amélioration de la situation sanitaire.

Ce lundi matin, les écoliers du primaire peuvent retourner en classe, après six semaines de fermeture. Tout au moins ceux dont les parents n’ont pas jugé la réouverture des établissements scolaires trop prématurée, à l’instar des enseignants, vivement opposés à cette décision. Collégiens et lycéens devront en revanche continuer de suivre leurs en ligne à la maison.
Les commerces jugés non-essentiels ont aussi rouverts plus tôt ce mois d’avril et le couvre-feu, en vigueur dès 20h depuis le mois de novembre, a été retardé à 22h. Le gouvernement a également promis la réouverture des terrasses de cafés et restaurants sitôt la barre des 3,5 millions de vaccinés (pour la première dose) franchie. Cela devrait intervenir dans les jours qui viennent étant donné que l’on dénombre 3 250 000 personnes ayant reçu une première dose de vaccin anti-covid.
Le gouvernement agit contre l’avis des partis d’opposition et de la profession médicale qui juge le relâchement prématuré. Il est vrai que la Hongrie reste le pays où le taux de mortalité est le plus élevé, un triste record qu’elle détient depuis la moitié du mois de mars. On dénombre un peu plus de 25 000 décès causés directement ou indirectement par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie.
Toutefois, l’épidémie montre des signes de ralentissement. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes s’est établi entre 3 000 et 5 000 la semaine dernière. La pression sur les hôpitaux, si elle reste inhabituellement forte, a commencé à se relâcher : le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés est tombé à 8 500 contre un pic à plus de 12 000 fin mars ; on dénombre 1 051 personnes nécessitant une assistance respiratoire contre 1 500 il y a trois semaines.
En rouge, les malades du Covid-19 hospitalisés ; en jaune les personnes sous assistance respiratoire.