Dans une parodie de consultation nationale, le parti du Chien à deux queues dénonce la mesquinerie du pouvoir en Hongrie.
Ce n’est pas une Konzultáció, mais une Konzultacija. Et il n’est possible de répondre à ses huit questions que par Igen ou par Da. Dans une contre-attaque dont il a l’habitude, le parti du Chien à deux queues (MKKP) a lancé son propre questionnaire.
Objectif : dénoncer la propagande déversée par les médias inféodés au pouvoir qui semblent avoir pris fait et cause pour la Russie de Poutine contre l’Ukraine de Zelensky, et moquer les efforts du gouvernement pour pointer la responsabilité des Ukrainiens pour l’inflation et les difficultés économiques.
« Nous serons les premiers à demander l’avis du peuple » à propos des sanctions européennes contre la Russie, s’est félicité le chef du gouvernement Viktor Orbán.
La « consultation nationale », celle du pouvoir, doit se dérouler en octobre, sous la forme de questionnaires envoyés par la poste et en ligne.
Voici comment le MKKP en anticipe l’esprit :
- « Êtes-vous d’accord pour que Poutine et Orbán se partagent le prix Nobel de la paix, et que l’on vous donne assez de gaz ? »
- « Êtes-vous d’accord pour que la Russie bombarde des cibles civiles en Ukraine si on vous donne 5 millions de forints ? »
- « Êtes-vous d’accord pour que plus d’opposants de Poutine tombent par la fenêtre si les autorités hongroises plafonnent le prix du sucre ? »
- « Êtes-vous d’accord pour que la Hongrie rompe ses relations diplomatiques avec l’Ukraine, et que le prix de la Vodka soit bloqué à 500 forints par litre ? »
- « Êtes-vous d’accord pour que la Russie annexe aussi la Transcarpatie et que les Hongrois puisse passer par la frontière des cigarettes et de l’essence détaxées ? »