Des 180 recours déposés, la Commission électorale ne procédera à aucun recompte des votes, suite aux élections législatives qui se sont déroulées en Hongrie le 8 avril, remportées par le Fidesz. « Game over » pour l’opposition, a commenté Viktor Orbán.
Le Nemzeti Választási Iroda (NVB) a rejeté la totalité des 180 appels déposés par des partis d’opposition pour un nouveau comptage des votes dans certaines circonscriptions, a fait savoir son président András Patyi, lundi sur la chaîne de télévision publique.
Les résultats ont été contestés dans de nombreuses circonscriptions où le Fidesz ne l’a emporté qu’avec un petit nombre de voix d’avance. Les médias hongrois se sont fait l’écho d’une multitude de dysfonctionnements et de fraudes présumées, toutes au profit du vainqueur.
A tel point qu’il pèse sur le scrutin un soupçon de tricherie systémique. Le fait que le site de la Commission électorale ait été hors ligne pendant deux heures le jour de l’élection alimente également les suspicions.
Mais les partis d’oppositions, comme le mouvement citoyen qui organise de grands rassemblements depuis le 8 avril, ont semble-t-il, déjà tourné la page et renoncé à contester les résultats. Quand bien même un retournement de situation dans une ou deux circonscriptions suffirait à faire perdre au Fidesz la majorité constitutionnelle dont il a tellement besoin pour gouverner ces quatre années qui viennent.
Lors de son allocution bi-hebdomadaire, vendredi sur la radio publique Kossuth, Viktor Orbán a rejeté les demandes de recomptage et comparé sa victoire à un match de football remporté 4-0 : « le coup de sifflet final a été sifflé : game over ».
Démissions, OSCE, ennemis d’état, manifestation… le point sur la situation post-élections en Hongrie