Selon Eurostat, 340 000 Hongrois travaillaient à l’étranger en 2017

Les chiffres publiés ce lundi par Eurostat confirment la tendance à l’émigration de la population active hongroise. En 2007, au moins 1,5% des Hongrois en capacité de travailler vivaient dans un autre pays membre de l’Union européenne, contre 5,2% en 2017.

Selon des données publiées ce lundi par Eurostat, 5,2% de la population active hongroise – soit environ 340 000 personnes – vivaient l’année dernière dans un pays membre de l’Union européenne. Ces statistiques s’appuient sur l’enquête sur les forces de travail, une grande enquête par sondage menée par les différents instituts publics de statistiques des pays membres de l’UE. En-deçà des estimations fournies par d’autres organismes, ces chiffres confirment en tout cas la tendance à l’émigration de la population hongroise : en 2007, seul 1,5% de la population active vivait ailleurs en Europe et en 2012, 2,4%.

Cette émigration de travail est avant tout une fuite des cerveaux. D’après les statistiques, ce sont les personnes les plus qualifiées qui quittent le plus facilement le pays. L’année dernière, plus d’un tiers de ces émigrés hongrois avait un diplôme de l’enseignement supérieur (34,5%), contre 22,6% seulement à l’échelle de la population générale.

Ce mouvement de mobilité des travailleurs est un phénomène observable à l’échelle de toute l’Union européenne. 3,8% de la population active européenne ne vit pas dans son pays d’origine, contre 2,5% il y a dix ans.

Les régions les plus concernées par cette émigration de la population active sont les pays baltes et balkaniques, membres de l’UE. Ainsi, 19,7% de la population active roumaine travaillait dans un autre pays européen en 2017. Viennent ensuite la Lituanie (15%), la Croatie (14%), le Portugal (13,9%) la Lettonie (12,9%) et la Bulgarie (12,5%). Sur les 28 pays que compte l’Union européenne, la Hongrie arrive à la treizième place des pays d’émigration. Parmi les autres pays d’Europe centrale, elle se situe entre la Tchéquie (1,8%) et la Slovaquie (6%) et derrière la Pologne (7,8%).

Quant aux pays d’Europe de l’Ouest, le phénomène d’émigration de travail vers un autre pays membre de l’UE reste marginal. L’année dernière, il concernait seulement 1% des Allemands, 1,1% des Britanniques, et environ 1,3% des Français et des Scandinaves.

Selon Eurostat, la part de la population active était de 72,1% en 2017 dans l’ensemble de l’Union européenne, et de 76,1% à l’échelle des populations mobiles.

De plus en plus de jeunes Hongrois tentés par l’émigration

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