Quelques centaines de néo-nazis hongrois, allemands et polonais ont paradé samedi à proximité du château de Buda.
Comme l’année dernière et les précédentes, des formations néo-nazies hongroises et allemandes ont célébré le « becsület napja », le « jour de l’honneur », pour rendre hommage aux soldats allemands et hongrois qui se sont opposés à l’Armée rouge et roumaine en 1945, lors de la Bataille de Budapest.
Quelques cinq cents participants ont ainsi paradé dans le quartier du château de Buda, sur la place Kapisztrán, estime le journal de gauche Népszava. La majorité étaient hongrois, mais des formations allemandes et polonaises ont aussi fait le déplacement.
Comme l’année dernière, le vice-président du parti Jobbik, László Toroczkai, s’est abstenu de participer mais le mouvement qu’il a créé au milieu des années 2000, était bien présent, le Mouvement de jeunesse des 64 Comtés (Hatvannégy Vármegye Ifjúsági Mozgalom, HVIM).
Parmi les participants hongrois, on a aussi pu noter la présence de Zsolt Tirityán, leader de la Betyársereg (« l’Armée des Bandits »), un groupe d’extrême droite revendiquant une idéologie nationale-socialiste.
Le Népszava rapporte que le Premier ministre Viktor Orbán avait demandé au ministère de l’Intérieur d’empêcher la tenue de l’événement, suivant sa promesse faite à András Heisler, président de l’organisation juive Mazsihisz après la commémoration de 2017. Mais outre une loi interdisant les symboles totalitaires, la Justice dispose de peu de moyens législatifs pour s’opposer à ce type d’évènements.
Un groupe de militants antifascistes a perturbé la commémoration, en scandant le slogan antifa « Alerta, alerta, antifascista! », tandis que les orateurs néonazis s’en prenaient à la « racaille communiste » et aux « rats des médias libéraux ».
Photo d’illustration : Samedi 11 février 2012 sur les hauteurs de Budapest (©Benoît Braban pour Le Courrier d’Europe centrale)