Un demi-million d’électeurs se serait éloigné du Fidesz au cours des trois derniers mois, en raison principalement des remous créés par le bras de fer entre le gouvernement et la Central European University, selon un récent sondage.
Un sondage réalisé par l’institut Medián et commandé par l’hebdomadaire libéral HVG montre que le soutien au Fidesz parmi les électeurs est passé de 37% en janvier à 31% à la fin du mois d’avril, représentant la désaffection de près d’un demi-million d’électeurs.
L’étude a été réalisée entre les 21 et 27 avril, après trois semaines de manifestations régulières contre le gouvernement, dont l’une a réuni environ 80 000 personnes.
Selon Medián, c’est le parti Jobbik (extrême-droite) qui a le plus profité de la baisse de popularité du Fidesz, passant de 10% à 14% d’opinion favorable de janvier à avril.
Tous les partis de gauche confondus rassemblent 24% de l’électorat, contre 20% trois mois plus tôt : 9% pour le Parti socialiste (MSZP), 4% chacun pour la Coalition démocratique (DK) et le LMP; 2% chacun pour Momentum et Együtt ; 1% chacun pour Dialogue (PM) et pour le parti du chien à deux queues (MKKP).
La cote de popularité du président János Áder, fortement critiqué dans la rue pour avoir validé l’amendement « anti-CEU », est passée de 56% à 47%, tandis que celle du Premier ministre Viktor Orbán est passée de 49% à 40%. La cote de popularité du leader du Jobbik, Gábor Vona, est montée en revanche de 30% à 34%, et celle du leader du parti socialiste, László Botka, est stable à 34%.
Ces résultats tempèrent ceux de l’institut Publicus qui voit en László Botka une personnalité politique plus populaire que Viktor Orbán.