La gauche de la gauche dénonce une politique « anti-pauvres »

Le parti de la gauche marxiste hongroise Zöld Baloldal (ZB) a organisé une petite manifestation, mercredi soir à proximité du parlement, pour dénoncer une politique gouvernementale « anti-pauvres » et collecter  des fonds pour leur venir en aide.

« Nous condamnons le fait que les matraques soient la seule réponse du gouvernement pour combattre la pauvreté », a communiqué ZB pour appeler à manifester. En effet, les mesures coercitives à l’encontre des plus démunis se sont multipliées depuis l’arrivée de la droite au gouvernement et à la mairie de Budapest. Istvan Tarlos, le nouveau maire de Budapest, a notamment a affiché son ambition de nettoyer la capitale de ses clochards.

Mais les températures glaciales de l’hiver, régulièrement inférieures à -10 degrés, n’affectent pas seulement les sans-abris, souligne le parti. Dans les foyers pauvres qui ne disposent pas de chauffage au gaz, la température glaciale empêche souvent les gens de sortir de leur lit pendant des journées entières. Le gouvernement « fait la chasse aux ramasseurs de bois mort en les menaçant de prison », dénonce ZB.

Les militants n’ont pas choisi le lieu de rassemblement au hasard : aux pieds de la statue du poète Jozsef Attila, l’un des plus grands poètes hongrois, mort dans la pauvreté dans laquelle il a passé toute son existence, et proche du parlement symbole d’un pouvoir « oppresseur et injuste ». Très peu de personnes ont répondu à l’appel lancé par ce parti qui ne compte que quelques centaines d’adhérents, et ce ne sont pas les quelques 42.500 HUF (150 EUR) recueillis – reversés à une association de la commune de Cserehát, située dans le nord-est de la Hongrie – qui vont pouvoir venir à bout de la pauvreté croissante en Hongrie. Mais pour ZB, l’objectif se voulait avant tout symbolique : exprimer sa solidarité envers ceux qui ne peuvent même pas se chauffer pendant l’hiver.

« Il y a des centaines de milliers des gens qui se trouvent dans une situation sans espoir. Cet hiver, il ne passera pas une journée sans que de nombreux pauvres meurent de froid. La plupart de nos amis luttent jour après jour pour leur survie », constate ZB.

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6 Comments
  1. Assez nauséabonde ce genre de manifestations où d’obscures dinosaures marxistes instrumentalisent la pauvreté en Hongrie pour en faire son choux gras. Si tant de pauvres existent dans ce pays et sont, pour la plupart, des retraités, c’est précisément parce que le communisme a ravagé le pays pendant plus de 40 ans. La pauvreté des « vieux » à Budapest crève les yeux. En guise de comparaison, il suffit de regarder du côté de l’ouest et de notre douce France pour réaliser que nos vieux ont, en plus d’avoir une espérance de vie toujours plus haute, jamais été aussi riches. Le capitalisme associé à un état-providence sous patronage gaulliste leur ont assuré une confortable retraite que nous-mêmes, jeunes générations, n’aurons jamais. Heureusement, ces dinosaures marxistes hongrois sont très peu nombreux. Certes, beaucoup se sont transformés en reptiles du MSZP mais on ne peut que se féliciter que le MSZSP soit plus bas que terre à l’heure actuelle.

  2. La chicanerie du jour:
    Cserehát n’est pas une commune, mais un massif valloneux (dombvidék) du nord-est de la Hongrie.

    Meilleurs voeux Hulala.org!

  3. Mon cher ami plein de jugements précipités, je t’invite à descendre de la tour d’ivoire des expatriés et participer à la prochaine manifestation pour que nous puissions partager notre “choux gras” avec toi… Comme par magie, tu verras les dinosaures en se transformant en jeunes activistes enthousiastes et les profits obscurs en idées solidaires. Je t’invite également à passer un weekend dans l’un des villages du département BAZ, cette visite atténuera certainement tes nausées.

  4. En france, ce sont des associations caritatives qui ont pris les choses en main. Resto du Coeur, Secours Populaire, Secours Catholique etc…

    En attendant que l’U.E. les aide, plutôt que de verser des subventions à des gouvernements corrompus…

  5. Non, merci. Les meetings politiques qui instrumentalisent la pauvreté en Hongrie, ce n’est pas ma tasse de thé.

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