Le 1er ministre hongrois s’en est une nouvelle fois pris à l’Union européenne et à la politique d’austérité qu’elle veut imposer à la Hongrie. Le même jour, le ministre de l’économie annonçait un gel des dépenses de près de 100 milliards de forint.
Le gouvernement n’est pas disposé à adopter les mesures d’austérité réclamées par l’Union européenne, a assuré le 1er ministre : « Bruxelles nous dit ce que nous devons faire, mais je ne m’y soumets pas car ils veulent prendre aux gens, ils veulent toujours que nous prenions aux gens : la baisse des retraites, des allocations familiales, etc. Ils veulent l’austérité ». C’est un Viktor Orbán galvanisé par les relativement bons chiffres de la croissance qui s’est présenté à son intervention bi-mensuelle sur la radio publique MR-1 et qui a tapé sur son punching ball préféré : l’Union européenne.
Le différend actuel entre Bruxelles et la Hongrie est le résultat du lobbying des sociétés internationales à Bruxelles pour que le gouvernement hongrois retire plusieurs de ses mesures, analyse-t-il, sans trouver grand monde pour essayer de le contredire : « Les dirigeants de grandes entreprises multinationales vont régulièrement à Bruxelles pour tenter de faire annuler la taxe bancaire et la réduction des tarifs de l’énergie. […] Tout le reste, les politiques, les droits de l’homme et d’autres questions, ne sont que des prétextes« .
« Nous avons renouvelé le système de retraite, pris l’argent de la bourse, nous réduisons les tarifs de l’énergie pour les particuliers et nous taxons les banques« , s’est félicité le 1er ministre.
« Une spirale de mesures d’austérité »
Le jour même où le 1er ministre pourfendait l’austérité, son ministre de l’économie Mihaly Varga annonçait le gel de 92,9 milliards de forints dans le budget 2013 (320 millions d’euro) afin de sortir de la procédure de déficit excessif de la Commission européenne. Plusieurs ministères seront touchés, dont ceux de l’éducation et de la santé.
Orban en défenseur du peuple contre l’UE ? Ce n’est pas l’avis des partis d’opposition. Le député socialiste Istvan Jôzsa a déclaré que le nouveau package d’austérité ne ferait que renforcer « la pauvreté et la misère » du peuple. Le parti d’extrême-droite Jobbik estime pour sa part que le gouvernement a une nouvelle fois « cédé aux diktats de l’UE » et « continue avec ses mesures d’austérité« .
L’alliance électorale E14-PM a déclaré que le gouvernement « a jeté le pays dans une spirale de mesures d’austérité« . Son député indépendant Gabor Scheiring insiste sur le fait que ces mesures envisagées signifient une réduction des dépenses pour les écoles et les hôpitaux, compromettant leur fonctionnement.
Vers un renforcement des mesures non-orthodoxes ?
Si ces mesures s’avèrent insuffisantes pour atteindre l’objectif de déficit exigé par l’UE (3% du PIB), le gouvernement se dit prêt à augmenter les taxes spéciales sur les banques, l’impôt sur le revenu des fournisseurs d’énergie, ainsi que la taxe sur les transactions financières, prévient le gouvernement sur son site Internet. Bruxelles est prévenue.
Ce qu’Orbán a formulé d’une façon beaucoup plus sarcastique au cours de son intervention radiodiffusée de vendredi : « Je ne refuserai pas de relever la taxe sur les banques ou le prélèvement sur les transactions financières si Bruxelles nous le demande« .
Et si vraiment cela ne suffit toujours pas, le gouvernement mettra un coup d’arrêt aux gros investissements publics en cours, à savoir la construction de stades de football et les travaux à proximité du Parlement.
Source : portfolio.hu, MTI
Quelques 344.827.586,21 € seront bloqués par le gouvernement hongrois, mais d’où viendra la note, et qui devra la payer ?
Le contribuable hongrois… C’est-à-dire nous, les Magyars !
Pour ma part, je considère qu’il n’y a aucun parti qui soit en mesure d’apporter sur un « renouveau social et économique » un modèle de rigueur par l’ordre et la discipline budgétaire.
A savoir, qui massacre-t-on en lui supprimant ses acquis sociaux (chômage, remboursements médicaux, frais divers), et ce encore parce que le Fidesz a hérité de « politique économique pourrie » du MSzP, alors pù est-ce que le Parti Socialiste hongrois a-t-il défendu jusqu’à présent les ouvriers, et les autres de la classe moyenne ?
Lancer le pays à ses obligations, ça veut bien dire de devoir, pour rembourser les lignes de crédits qui ont imposés les surenchères minées d’ores et déjà par une certaine forme d’austérité, parce que Viktor Orbán est « intelligent » avec une « tête pilote » guidée par la voie du populisme, et quelque peu de l’utra nationalisme.
Tant que l’on aura pas résolu la question du « crédit-temps » à l’emploi des jeunes en Hongrie, le gouvernement qui héritera des résultats obtenus, aura quoi qu’il arrive le défi à relever le pays, en faisant passer les intérêts généraux de la collectivité, avant les intérêts personnels, certains sont sur un « nuage orange », avec l’idée en tête qu’ils conserveront leurs privilèges personnels parce qu’ils pensent qu’Orbán sera reconduit automatiquement, laissons parler les électeurs dans le suffrage universel, et le vote tranchera en conséquent par la liberté du Peuple hongrois…
Si le Jobbik passe, alors on est dans la merde !
Et quand je tous, les Hongrois jusqu’au reste de l’Europe les gars !