La poétesse américaine Louise Glück, dont les grands-parents paternels ont émigré aux États-Unis depuis la Hongrie, a remporté le prix Nobel de littérature 2020.
Le prix Nobel de littérature 2020 a été décerné à Louise Glück « pour sa voix poétique incomparable qui, avec une beauté austère, rend l’existence individuelle universelle », a annoncé dans un communiqué tout aussi austère le secrétaire permanent de l’académie, Mats Malm, le 8 octobre.
La poétesse est née en 1943 à New York. Fille de l’homme d’affaires Daniel Glück et de Beatrice Glück, elle possède des racines juives hongroises. Ses grands-parents paternels ont émigré de Hongrie vers les États-Unis, « où ils ont ouvert un magasin de légumes, tandis que son père était le premier de la famille à être né aux États-Unis », rappelle le site Hungary Today.
Son adolescente a été marquée par une anorexie mentale et une thérapie longue de sept ans qui a marqué sa vision du monde et sa poésie. Louise Glück a publié son premier volume de poésie en 1968, après des études à l’Université de Columbia. Son recueil « The Wild Iris » a été récompensé du prix Pulitzer en 1993 et « Faithful and Virtuous Night» du National Book Award en 2014.
« Les poèmes de Glück m’ont immédiatement captivé, même s’il est difficile d’expliquer exactement pourquoi », a réagi sa traductrice en hongrois, Anna Branczeiz. « Ils ont quelque chose d’agaçant […] peut-être parce que les poèmes de Glück sont caractérisés par des omission. Ses textes sont pleins de lacunes […] et d’éléments d’histoire qui doivent être remplis par le lecteur, ce qui est à la fois difficile mais excite l’imagination ». (Source : Index.hu)
« Louise Glück parle de ses blessures, des blessures qui deviennent les blessures de l’humanité au moment de l’écriture », a écrit pour sa part Orsolya Fenyvesi, son autre traductrice vers le hongrois.
L’an dernier, le comité Nobel avait remis le Nobel de littérature 2018 à l’écrivaine polonaise Olga Tokarczuk.
