Georges de Habsbourg-Lorraine, petit-fils du dernier Empereur d’Autriche-Hongrie, sera le prochain ambassadeur de Hongrie en France, rapportent des médias hongrois.
A l’ambassade de Hongrie à Paris, un aristocrate en remplace un autre. György Habsburg (Georges de Habsbourg-Lorraine), petit-fils du dernier Empereur d’Autriche-Hongrie, Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine, a été désigné par le gouvernement hongrois pour représenter la Hongrie à Paris, a appris Index de plusieurs sources diplomatiques. Il sera entendu par la commission des affaires étrangères du Parlement dès lundi, ce qui sera une formalité, indique Index.
György Habsburg est issu de la longue lignée de la maison des Habsbourg-Lorraine (von Habsburg-Lothringen). Il est le fils de Otto de Habsbourg-Lorraine (1912-2011), prétendant aux trônes d’Autriche et de Hongrie jusqu’au démantèlement de la Double-Monarchie après la première Guerre mondiale. Il est aussi le petit-fils de Charles François Joseph de Habsbourg-Lorraine (1887-1922), dernier empereur d’Autriche (dit Charles Ier) et dernier roi de Hongrie et de Bohême (dit Charles IV).
György Habsburg 55 ans, a occupé divers postes diplomatiques depuis 1996 et a représenté la Hongrie au Comité olympique.
György Habsburg remplace Georges Károlyi, en poste depuis 2015, un franco-hongrois qui a passé l’essentiel de sa vie en France, où il a notamment dirigé la filiale française de Fiat. Fils du comte Étienne Károlyi (1920-2009) et petit-fils du comte Joseph Károlyi (1884-1934), il a œuvré à la Fondation Joseph Károlyi qui a fait reconstruire le château familial de Fehérvárcsurgó (dans le Comitat de Fejér en Hongrie) et l’a reconverti en Centre Culturel de rencontre européen. Le président d’honneur de la Fondation, créée en 1994, n’a été autre que l’archiduc Otto de Habsbourg, père de György Habsburg.
« Corriger l’image de la Hongrie à l’étranger »
Dans une interview donnée au mois de mars au portail d’information slovène Rtvslo.si, relayée par le site pro-gouvernemental Hungary Today, György Habsburg a estimé que le gouvernement de Viktor Orbán fait l’objet de critiques injustifiées à l’international : « Je trouve que bon nombre des critiques sont en fait injustifiées, c’est pourquoi je considère également que ma tâche est d’essayer de corriger l’image de la Hongrie à l’étranger et d’en présenter une image plus juste ».
La diplomatie hongroise en France devrait donc s’inscrire dans la continuité de celle de son prédécesseur Georges Károlyi. Ce dernier a âprement défendu dans les médias français la réputation ternie de la Hongrie depuis la crise de la migration et de l’asile de 2015, et les positions controversées du gouvernement de Viktor Orbán notamment en matière de droit d’asile. Le Courrier d’Europe centrale a parfois fait écho à ses prises de position : L’état d’urgence levé en Hongrie. Ses détracteurs « ont du mal à manger leur chapeau », estime l’ambassadeur hongrois en France ; La « démocratie illibérale » expliquée aux Français ; « Le nationalisme hongrois, un patriotisme naturel trop longtemps réprimé »