Un ancien ministre de l’intérieur du régime communiste, Béla Biszku, est poursuivi en justice pour des propos niant les crimes communistes, tenus sur le plateau de Duna TV, le 4 août dernier, a rapporté MTI, jeudi.
Les crimes du régime communiste sont « infimes », a estimé l’ancien ministre, le 4 aout 2010, sur le plateau de la chaîne publique Duna TV, réagissant à la première diffusion d’un documentaire retraçant sa vie : « Péché et impunité ».
Un acte d’accusation a été déposé jeudi par les procureurs du 1er et du 12è arrondissement de Budapest à l’encontre de Béla Biszku, sur la base de la loi punissant « la négation des crimes des régimes national-socialiste et communiste ».
En vertu d’un amendement adopté au mois de juillet, « quiconque niant publiquement, émettant des doutes ou présentant comme insignifiants tout fait généralement reconnus concernant le génocide et autres crimes contre l’humanité commis par les régimes nazi et communiste est passible d’un maximum de trois ans de prison. » C’est la première fois depuis son adoption qu’une procédure pénale est ouverte sur la base de cet amendement.
L’homme qui est aujourd’hui âgé de 89 ans n’est pas n’importe qui. Il fut aussi l’un des principaux artisans de la répression de l’insurrection de Budapest contre l’occupation soviétique, en 1956, puis ministre de l’intérieur de la République populaire de Hongrie de 1956 à 1961. Son rôle au sein de l’appareil communiste lui vaut souvent d’être qualifié comme « le poing le plus dur de la dictature douce ».
Les hongrois n’ont plus qu’à espérer, qu’ils ne seront pas obligés de faire une loi identique, pour des périodes plus récentes…