Le président américain Donald Trump et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán ont partagé leurs vues hostiles à l’immigration, par téléphone samedi.
Donald Trump a saisi l’occasion de l’arrivée à Budapest d’un nouvel ambassadeur pour appeler Viktor Orbán, samedi, pour le féliciter de sa victoire électorale au début du mois d’avril. Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Hongrie se nomme David Cornstein, il prendra ses fonctions ce vendredi. C’est un homme d’affaires new-yorkais âgé de 78 ans, qui a des origines russes du côté de son père et hongroises du côté maternelle.
On sait bien peu de choses sur le contenu de la conversation des deux dirigeants, outre les quelques éléments livrés par le ministre des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, à l’agence de presse MTI. Parmi lesquels la récente rencontre entre Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong Un.
Szijjártó rapporte qu’Orbán et Trump ont tous deux convenus de la nécessité de protéger les frontières nationales et que le Hongrois a assuré l’Américain que la Hongrie maintiendra sa position hostile à toute immigration extra-européenne et continuera à protéger sa frontière méridionale.
Lors de ces trois mandats précédents, Viktor Orbán n’a pas une seule fois été invité à Washington, ses relations avec le Parti démocrate étant exécrables. L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump – qu’il a été le premier à applaudir en Europe – a suscité de grands espoirs du gouvernement hongrois. Les portes de la Maison Blanche s’ouvriront peut-être au cours des quatre prochaines années au principal dirigeant hongrois de l’ère post-communiste.
Par ailleurs, la diplomatie hongroise s’est félicitée du revirement de la position italienne vis-à-vis de l’immigration d’origine africaine par les routes maritimes de la Méditerranée. La presse pro-gouvernementale et le chef de la communication du Fidesz, Balázs Hidvéghi, nomment l’Aquarius – le bateau sur lequel ont dérivé plus de six cents migrants ces derniers jours en Méditerranée – le « bateau Soros ».