Le « revival » de Suzanne Vega

Affiche de Suzanne Vega à GödörSamedi soir, la chanteuse folk américaine Suzanne Vega chantera à Budapest, sur la scène extérieure de Gödör Klub.

Suzanne Vega. Ce nom n’est certainement pas inconnu bien qu’il soit difficile d’y associer un visage, voire même de lui attribuer une chanson. Ce patronyme pourrait évoquer Pulp Fiction, le film culte de Tarentino, dans lequel le gangster Vincent Vega affirme être le cousin de Suzanne Vega. Celle-ci est cependant très loin du personnage incarné par Travolta. Pour situer Suzanne, il faudrait s’attarder un instant sur  un site de musique en ligne pour redécouvrir les 2 singles qui ont longtemps trotté de façon lancinante dans la tête de bien des automobilistes au tuner bloqué sur radio Nostalgie, à savoir « Luka » et « Tom’s Diner ». On s’aperçoit alors vite qu’en réalité, il est impossible d’ignorer Suzanne Vega.

Cette Californienne de 50 ans fût une  révélation de la scène pop folk des années 80. Son premier album éponyme, qui date de 1985, fît connaître sa jolie frimousse et sa voix angélique à travers le monde. « Luka » et « Tom’s Diner » sont des morceaux que nous avons tous entendu au moins une fois dans nos vies. Le genre de mélodie que l’on sifflote régulièrement et inconsciemment.  Cela dit, Suzanne Vega n’a pas seulement composé ces deux chansons dans sa longue carrière. Elle est l’auteur de 9 albums qui furent souvent bien accueillis à leur sortie. Sa popularité s’est toutefois légèrement étouffée à partir du début des années 90 et plus aucun de ces morceaux ne suscita un engouement comparable à ses deux premiers tubes. Vega est une artiste discrète et authentique qui a su, par ailleurs, conserver ses fans dans de nombreux pays. A l’inverse de nombreux chanteurs has been, elle n’a jamais forcé son succès en exposant sa vie privée dans les tabloïds ou en participant à des émissions TV, voire de « télé réalité ». Dans une société où l’artiste est devenu plus vendeur que créateur, elle fait donc figure d’exception, au risque de laisser son nom tomber dans l’oubli.

En première partie, le Hongrois Adam Dévényi chauffera la salle à partir de 19h30. Malgré le prix un peu prohibitif du spectacle (4800 HUF en prévente, 5800 à l’éntrée), les vrais fans devraient se déplacer ce samedi au Gödör pour voir Suzanne sur scène. Cela nous changera de la radio.

Nicolas Gidaszewski

Cofondateur de Hulala et ancien membre de la rédaction

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