Le Premier ministre slovaque Peter Pellegrini a estimé il y a deux jours que la transparence des ONG devait être augmentée dans son pays.
Dans un entretien croisé diffusé il y a deux jours dans l’émission slovaque « V Politike », le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et son homologue slovaque Peter Pellegrini ont dressé ensemble le bilan du sommet « Visegrád+Autriche » sur l’immigration, alors que Bratislava s’apprête à succéder le 1er juillet prochain à Budapest pour présider ce groupe qui rassemble la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie.
« Nous nous protégeons contre la migration. Nous avons une forte identité culturelle que nous n’entendons pas abandonner alors que les pays d’autres régions d’Europe sont confrontés à des problèmes de compétitivité et ne parviennent pas à protéger leurs frontières et des masses de migrants sont ainsi apparues », a déclaré M. Orbán en insistant sur le clivage qui opposerait selon lui les pays d’Europe centrale aux États occidentaux. « Par conséquent, notre rôle est de créer une coopération entre les régions orientale et occidentale, nord et sud de l’Europe. L’Europe centrale a développé de nombreuses actions à cet égard », a-t-il également déclaré.
Le chef de l’exécutif slovaque, le socialiste Peter Pellegrini a rendu hommage à l’action du Premier ministre hongrois à la tête du Groupe de Visegrád, reconnaissant que sa présidence avait rendu le club centre-européen « fortement audible ». Il a tenu à ajouter que la Slovaquie chercher à poursuivre la même dynamique politique.
Convergence de vues sur les ONG
Viktor Orbán a mis en garde la Slovaquie contre l’influence du financier américain George Soros, qu’il a qualifié de « spéculateur financier dangereux ». Selon l’homme fort de Budapest, le philanthrope américain d’origine hongroise représenterait un risque pour la sécurité nationale de son pays, dans la mesure où de nombreuses organisations non gouvernementales travailleraient pour son compte.
Le Premier ministre hongrois s’est également défendu des critiques internationales au sujet de la récente loi « Stop Soros », qui criminalise l’aide aux réfugiés en Hongrie et impose aux ONG identifiées comme « favorisant l’immigration » à subir un examen par les services de sécurité nationale. Un dispositif visiblement du goût de son homologue Peter Pellegrini, lequel a notamment estimé que la transparence du financement des ONG devait également être augmentée en Slovaquie. Le chef du gouvernement slovaque a ajouté que sa majorité durcira conséquemment le cadre législatif à ce sujet.