Procès en appel d’un Syrien condamné à dix ans de prison en Hongrie

Le procès en appel de Ahmed Hamed doit débuter ce jeudi 15 juin devant la Cour de Szeged, dans le sud de la Hongrie.

Mercredi 30 novembre 2016, un homme syrien de quarante ans a été condamné à dix ans de prison par le Tribunal de Szeged, après quatorze mois de détention préventive, « pour avoir commis un acte de terrorisme ». Le 16 novembre 2017, il avait pénétré de force en Hongrie, lors d’échauffourées entre migrants et policiers au point de passage de Röszke à la frontière serbo-hongroise.

De nombreuses organisations, dont Amnesty International, ont critiqué le verdict. AI a lancé depuis une pétition pour demander la libération d’Ahmed Hamed. Au printemps, le Parlement européen a également considéré dans sa résolution du 17 mai qu’il s’agissait d’un « procès inéquitable ».

« Bruxelles est du côté des terroristes »

En réponse à ces pressions internationales, le gouvernement hongrois a fait du sort d’Ahmed Hamed un enjeu de souveraineté. « Les mensonges évidemment absurdes d’Ahmed H. sont plus importants pour Bruxelles que la sécurité des Hongrois », a déclaré le Premier ministre Viktor Orbán lundi, un jour avant que l’Union européenne n’engage une procédure d’infraction contre la Hongrie (ainsi que la Pologne et la Tchéquie) en raison de son refus de respecter le plan de réinstallation de réfugiés. « Bruxelles est du côté des terroristes », a lâché le Premier ministre.

Le Parti socialiste tente de défendre un terroriste et « son but est de le libérer de prison et il recourront à tous moyens pour y parvenir », a aussi déclaré Szilárd Németh, vice-président du Comité national de sécurité du Parlement, lors d’une conférence de presse vendredi dernier.

Un Syrien condamné pour l’exemple en Hongrie ?

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