Le Premier ministre chinois Li Keqiang est arrivé cet après-midi à Budapest pour assister au sommet du « format 16+1 » et s’entretenir avec son homologue Viktor Orbán sur les relations bilatérales entre la Chine et la Hongrie.
Le chef du gouvernement chinois Li Keqiang entame aujourd’hui une visite de trois jours en Hongrie. Il devrait présider lundi le sommet 16+1 rassemblant la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale[1]« L’Entente 16+1 » ou « format 16+1 » a débuté en 2012 à Varsovie, lors de la visite en Pologne du premier ministre chinois de l’époque, Wen Jiabao. Il rassemble la Chine et 16 pays d’Europe centrale et orientale : l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie et la Macédoine. Lire la mise au point de Dorota Richard sur le site de l’IRIS. et s’entretenir mardi avec son homologue hongrois Viktor Orbán. La visite du Premier ministre chinois à Budapest revêt un enjeu stratégique pour la Hongrie, laquelle se verrait bien jouer le rôle de partenaire privilégié de Pékin en Europe centrale.
Au cours d’une conférence de presse tenue avant l’arrivée du dirigeant chinois à l’aéroport Franz Liszt, le ministre hongrois des Affaires étrangère Péter Szijjártó a rappelé la dimension des échanges entre son pays et la Chine. « Selon les premiers chiffres des huit premiers mois, la Hongrie a encore réussi à augmenter ses exportations vers la Chine de 26%, après une croissance de 25% l’année dernière. La valeur des investissements chinois dépasse aujourd’hui les 4,1 milliards de dollars en Hongrie », s’est-il félicité. « Nous n’avons jamais vécu comme une menace le rôle de leader de la Chine dans le nouvel ordre mondial, mais comme une opportunité », a ajouté Péter Szijjártó.
Lancement de la procédure de marché public pour la rénovation de la ligne Budapest-Belgrade
Un forum réunira lundi matin plus de 1000 hommes d’affaires, parmi lesquels un tiers de Chinois, un tiers d’Européens et un dernier tiers de Hongrois. Plus de 23 contrats commerciaux devraient y être signés entre des entreprises centre-européennes et chinoises. C’est également lundi que devrait être lancée la procédure de marché public concernant la portion hongroise de la ligne à grande vitesse Budapest-Belgrade, dans laquelle Pékin investira sous la forme d’un prêt de 1,63 milliard de dollars à un taux de 2,5% sur 20 ans à l’État hongrois.
Péter Szijjártó a annoncé l’ouverture du « deuxième acte » du fonds d’investissement chinois en Europe centrale. La banque hongroise d’importation et d’exportation devrait l’abonder de 70 millions de dollars en échange d’un investissement d’au moins 140 millions de dollars en Hongrie. Le fonds gérera à terme 1 milliard de dollars.
Un accord est intervenu entre les banques chinoise et hongroise d’importation et d’exportation. L’eximbank chinoise fournira une ligne de crédit de 500 millions de dollars à son homologue hongroise pour améliorer son activité de prêt. En outre, elle devrait créer une ligne de crédit d’un montant de 217 millions d’euros à l’entreprise de chimie BorsodChem et de 20 millions d’euros à BYD, qui fabrique des bus électriques à Komárom.
Mardi, la rencontre bilatérale entre Viktor Orbán et Li Keqiang aura pour ordre du jour la signature de onze accords bilatéraux entre la Hongrie et la Chine. Parmi ceux-ci : l’exportation du miel et du maïs hongrois vers la Chine ou encore la mise en place d’un cursus de MBA commun entre l’Université Fudan et l’Université János Neuman.
Notes
↑1 | « L’Entente 16+1 » ou « format 16+1 » a débuté en 2012 à Varsovie, lors de la visite en Pologne du premier ministre chinois de l’époque, Wen Jiabao. Il rassemble la Chine et 16 pays d’Europe centrale et orientale : l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l’Albanie et la Macédoine. Lire la mise au point de Dorota Richard sur le site de l’IRIS. |
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