L’agence de presse polonaise a annoncé jeudi qu’un accord préliminaire polono-tchèque a été trouvé sur la mine de Turów.
Chassé-croisé dans l’affaire de la mine de lignite de Turów, qui empoisonne les relations entre la Pologne et la Tchéquie depuis l’été 2021. Alors que l’avocat général de la Cour européenne de justice (CJUE), saisie de l’affaire par Prague en juin dernier, déclarait ce jeudi matin que Varsovie avait enfreint le droit de l’UE en prolongeant l’autorisation d’extraction sans procéder à une étude d’impact environnementale, les deux capitales ont annoncé avoir trouvé un accord.
Le Centre d’information du gouvernement polonais a fait savoir, jeudi matin, que le Premier ministre Mateusz Morawiecki se rendrait prochainement en République tchèque pour rencontrer son homologue tchèque Petr Fiala.
Cet accord pourrait conduire la Tchéquie à retirer sa requête, mettant ainsi fin à un conflit qui commence à coûter cher à la Pologne. En septembre 2021, la CJUE accédait à la demande de Prague d’ordonner la suspension de l’exploitation de la mine en attendant le prononcé du jugement au fond, et imposé une astreinte record d’un demi-million par jour à Varsovie en cas de non-respect de cet arrêt.
Un retrait de la requête annulerait cette astreinte pour l’avenir, mais pas les sommes cumulées jusqu’à la date du retrait – qui s’élèvent à environ 70 millions d’euros. Pressée par la Commission de verser une première fraction des sommes dues (15 millions d’euros), la Pologne a refusé de s’exécuter. L’exécutif européen a initié mi-janvier une procédure pouvant conduire à la déduction de ces sommes de fonds européens destinés à Varsovie.