Pologne : plusieurs locaux du principal parti d’opposition visés par des alertes à la bombe

Ce jeudi 24 janvier, huit bureaux régionaux de la Plateforme civique (PO), le plus grand parti de l’opposition, ont été évacués après de fausses alertes à la bombe.

Huit bureaux du plus grand parti de l’opposition en Pologne, la Plateforme civique (PO), ont dû être évacués ce jeudi, à Poznań, Szczecin, Białystok, Łódź, Lublin, Wrocław, Kraków et Katowice, après des menaces anonymes reçues par voie électronique. « Aujourd’hui, le siège de votre parti mensonger va voler en éclats. Que le feu infernal vous consume ! », peut-on lire dans les messages publiés sur Twitter par certains dirigeants de PO.

Les alertes dans les villes de Wrocław et Lublin se sont déjà avérées fausses. À Wrocław, en Silésie, on a également vidé les locaux du siège de la voïvodie où 1 300 employés et usagers ont été évacués. Les forces de la police sont en train de mener des recherches dans d’autres bureaux de la Plateforme civique.

« Nous prenons ces menaces au sérieux, surtout après tout ce qui s’est passé à Gdańsk, après l’assassinat du maire [Paweł] Adamowicz. En même temps, nous conservons notre calme », a déclaré Piotr Borys, directeur du bureau national du parti, en référence à l’attentat perpétré le 14 janvier dernier en marge d’une soirée caritative dans la cité hanséatique. Si tout danger semble écarté concernant les alertes à la bombe de ce jeudi, l’émotion est encore vive du côté de l’opposition, dont plusieurs dirigeants ont reçu des menaces de mort ces dix derniers jours.

Les médias polonais notent que c’est la première fois qu’autant d’alertes à la bombe sont émises simultanément sur le territoire national.

Dans le son du silence. Hommage à M. Paweł Adamowicz, le feu maire de Gdańsk

Przemysław Kossakowski

Doctorant à l'Institut de Philologie romane de l’Université de Gdańsk, traducteur.

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