Au terme d’une rencontre avec des députés de Jobbik la semaine dernière, le premier ministre Viktor Orbán s’est engagé à prendre des mesures sévères contre la Magyar Gárda qui continue de défier la justice hongroise.
« Tout comme les voleurs de poules ne resteront pas impunis, nous ne pouvons pas tolérer des groupes paramilitaires qui veulent faire justice en dehors de la loi, ou que des députés ignorent les tribunaux hongrois et leurs décisions. Quant à moi, je ne donnerai pas mon consentement pour que nous quittions la civilisation », a déclaré Viktor Orbán aux journalistes présents au sortir de la réunion, ajoutant qu’il « n’aurai pas de repos tant qu’une loi excluant catégoriquement la possibilité de « petites combines » auxquelles nous assistons maintenant ne sera pas votée. »
De son côté, le leader de l’extrême-droite Gábor Vona s’est dit prêt à entrer en conflit dans les années à venir avec les autre partis parlementaires sur cette question de la Garda. Il avait d’ailleurs promis à plusieurs reprises au cours de sa campagne électorale au printemps dernier que Jobbik ne deviendrait jamais un parti comme les autres, même une fois au parlement, et qu’il ne transigerait pas sur ses idées. Sur cette question, le clash entre les droites « traditionnelle » et « extrême » est donc inévitable, à terme.
Orbán, dans le rôle du pompier pyromane
« Ce n’est pas simplement la Gárda en tant que groupe paramilitaire, qui est en soi un grave problème, qui est en jeu, mais de la mentalité qui est derrière tout cela », a estimé Viktor Orbán au cours de la rencontre. Effectivement… parmi les autres griefs exprimés par Jobbik le même jour: le fait que le Fidesz aligne sa politique étrangère vis-à-vis d’Israël sur la politique européenne, beaucoup trop amicale au goût de l’extrême-droite. Les deux partis de droite se sont finalement accordés sur un point : la nécessité d’enrayer le déclin démographique de la Hongrie en encourageant la natalité. Mais dans ce domaine, des mesures symboliques pour exalter le patriotisme hongrois ne suffiront pas, il va falloir commencer par relancer toute l’économie hongroise.
Après avoir attisé le nationalisme latent en Hongrie, il semble bien que le gouvernement ait la réelle volonté de s’attaquer au phénomène qu’il a contribué à créer par sa stratégie politique, et de venir à bout des trublions de l’extrême-droite (Viktor Orbán ayant dénoncé les groupes paramilitaires devant l’Académie des officiers de police de Budapest à la fin du mois de juin).
Un peu facile, et probablement trop tard. On ne peut pas crier à l’atteinte à la liberté d’expression quand un gouvernement de gauche tente (faiblement) d’enrayer l’extrême droite violente, pour ensuite se draper dans des habits de démocrate une fois au pouvoir.
en effet, parler un peu moins et agir un peu plus, … ca serait plutot une bonne idee pour ce gouvernement qui a tant promis aux elections (comme c est l habitude en politique, n est ce pas le gouvernement francais ?)
Qui seme le vent…. Viktor Orban de Nagy Bocsa a ouvert la boite de Pandore, j’aime bien aussi l’idee du pompier pyromane
Et si Nicolas Sarkozy prenait ses vacances chez ses cousins hongrois ?:
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=4294