Les syndicats font bloc contre Viktor Orbán

Budapest a vécu au rythme des manifestations anti-gouvernementales tout le week-end avec comme point d’orgue un grand rassemblement des syndicats devant le parlement samedi après-midi.

Kossuth tér le 1er octobre 2011 (Crédit photo : HU-lala)

Une centaine de syndicats (pompiers, enseignants, diverses administrations, etc.) ont protesté ensemble contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement hongrois et contre les remises en cause du droit du travail actuel. Quelques milliers de personnes – des membres des syndicats et leurs sympathisants – ont adressé une pétition au président de la République Pal Schmitt.

  • Nous réclamons un système fiscal juste et équitable !
  • Nous exigeons l’arrêt des lois rétroactives !
  • Nous exigeons le rétablissement du dialogue entre employeurs, employés, et le gouvernement !
  • Nous exigeons que tout changement dans le code du travail soit fait seulement après consultation avec les employeurs et les employés !
  • Nous exigeons le rétablissement de l’ancienne réglementation concernant la retraite anticipée dans les services !
  • Nous exigeons une transition équitable pour les changements de lois concernant les retraites. Les nouveaux règlements ne devraient concerner que ceux qui entrent maintenant dans le monde du travail !
  • Nous exigeons que tous les changements affectant les carrières des salariés soient effectués uniquement après consultation avec les syndicats !
  • Nous exigeons la restauration du droit de grève !
  • Nous exigeons l’arrêt de la violation des droits des syndicats !
Kossuth tér le 1er octobre 2011 (Crédit photo : HU-lala)

Des sit-in organisés par les unions syndicales ont eu lieu tout le week-end au niveau du Lanchid, côté Buda. Plusieurs fois, la foule a lancé des « Orbán takarodj ! » (dégage !), une expression autrefois réservée au socialiste Ferenc Gyurcsány.

Ce vaste mouvement syndical n’a pas semblé émouvoir le 1er ministre Orbán dont le porte-parole s’est borné à regretter dans un communiqué que les « représentants syndicaux ne représentent pas les intérêts du peuple mais servent leur propre intérêt politique« .

2 Comments
  1. Les syndicats font bloc, mais ils sont bien trop nombreux et divisés pour avoir quelconque influence sur les débats.
    Ici on parle de septante syndicats différents et de trente organisations en sus.
    Un autre disait, diviser pour mieux régner. En Hongrie, il suffit de régner, diviser, les uns s’en chargent.
    Zsák

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