La Slovaquie, la République tchèque, la Hongrie et l’Autriche veulent lutter ensemble contre l’immigration illégale sur la « Route des Balkans ».
Lundi, les ministres de l’Intérieur de la Slovaquie, la République tchèque, la Hongrie et l’Autriche se sont réunis à Bratislava pour travailler à des solutions conjointes pour réduire l’immigration clandestine.
Selon l’agence européenne des gardes-frontières Frontex, la « Route des Balkans », qui relie la Turquie à l’UE via la Bulgarie (ou la Grèce) et la Serbie, est redevenue ces derniers mois la principale voie d’entrée illégale dans l’Union européenne.
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Face à la hausse du nombre de passages, la Tchéquie a mis en place des contrôles à sa frontière avec la Slovaquie. La police a arrêté un total de 11 000 migrants entrés clandestinement sur le territoire de la République tchèque depuis le début de l’année, a affirmé le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan. De l’avis des autorités slovaques, il s’agit de personnes qui ont remonté la péninsule des Balkans par la Serbie et franchit la Hongrie et la Slovaquie.
Immigration : La Tchéquie met en place des contrôles à ses frontières
Ces quatre pays souhaitent faire pression sur la Commission européenne sur trois volets : ils demandent le déploiement de 1 500 hommes de Frontex à la frontière extérieure de Schengen ; des accords de réadmission avec les pays tiers négociés par la Commission permettant de « renvoyer efficacement les migrants, si nous les attrapons dans l’un de nos pays, vers le pays d’où ils viennent », selon les mots du ministre slovaque de l’Intérieur Roman Mikulec (OLaNO) ; une meilleure coordination de l’UE avec les États des Balkans.
Au même moment lundi, le premier ministre hongrois Viktor Orbán recevait à Budapest le chancelier autrichien et le président serbe Aleksandar Vučić. Les trois dirigeants souhaitent repousser la « ligne de défense » serbo-hongroise plus au sud.
Environ dix mille migrants se trouvent actuellement dans les Balkans, selon le HCR, dont les trois-quarts dans le nord de la Serbie, au pied de la frontière hongroise.