Les salariés de l’usine Audi en grève depuis jeudi 24 janvier n’ont pas obtenu satisfaction concernant leurs demandes salariales.
Le conflit larvé a débuté au mois de septembre dernier. Les salariés représentés par le syndicat indépendant AHFSZ veulent une augmentation des salaires de 18 % dès cette année 2019. Leur direction leur propose 20 %, mais sur deux ans.
L’usine Audi Hungaria Zrt., à Győr, dans l’ouest de la Hongrie, se trouve à l’arrêt complet depuis jeudi matin 24 janvier, après une grève de 168 heures décrétée par l’AHFSZ, soit une semaine complète.
La direction lâche du lest
Mardi, le syndicat a fait savoir que quatre réunions qui s’étaient déroulées la veille dans le cadre des négociations salariales avaient échouées. Les dirigeants d’Audi Hongrie ont présenté une nouvelle proposition : elle accepte une augmentation immédiate de 18 % selon la demande des salariés, mais réduirait en contrepartie les avantages en nature. Refus des syndicats, car cela reviendrait à supprimer des primes d’ancienneté.
Les dirigeants syndicaux affirment que les salariés hongrois du constructeur automobile Audi sont lésés par rapport à leurs collègues des pays voisins. Les employés d’Audi seraient selon eux payés 25 % de plus en Slovaquie, 28 % de plus en République tchèque et 39 % de plus en Pologne.
La grève menée en Hongrie commence à impacter toute la chaîne de production d’Audi. La production de l’usine centrale Audi à Ingolstadt a dû stopper en raison de l’arrêt de l’approvisionnement des moteurs produits à Győr, selon le quotidien économique allemand « Handelsblatt ».