Les Hongrois sont très majoritairement en faveur du droit à l’avortement et à l’euthanasie. Une large majorité se montre en revanche favorable à la peine de mort, selon les résultats d’un sondage mené par Závecz Research pour le compte de Index.hu.
Le droit à l’IVG, soutenu par trois-quarts de la population
Le droit à l’interruption volontaire de grossesse est défendu par une majorité encore plus nette de Hongrois, 78% des répondants affirmant qu’une femme a le droit de prendre une telle décision, contre 19%. La Hongrie bénéficie d’une législation assez libérale en matière d’accès à l’IVG. Ce droit est garanti en cas de grossesse résultant d’un viol, de menace pour la vie ou la santé de la mère ou l’enfant, de situation personnelle difficile pour la mère (jeune âge, difficultés financières, déjà plusieurs enfants, etc.).
Le droit à l’euthanasie, majoritairement souhaité
Si l’euthanasie active n’est pas légale en Hongrie, 71% des mille personnes interrogées se disent en faveur et 21% s’y opposent.
La peine de mort, de moins en moins rejetée
En ce qui concerne la peine de mort, seuls 21% des interrogés s’y opposent dans tous les cas. Index souligne qu’un sondage conduit dix ans plus tôt par Ipsos indiquait alors que 31% des Hongrois étaient opposés à la peine capitale.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a provoqué une vive controverse au printemps 2015 en feignant de ne pas exclure de rouvrir le débat sur la peine de mort, afin de contrer le Jobbik quelques semaines avant les élections européennes. (Lire le « plus jamais ! » du juge qui a fait pendre le dernier condamné à mort en Hongrie, en 1988).