L’élargissement programmé de l’unique centrale nucléaire du pays avec un financement de la Russie est fortement rejeté par la population hongroise, à en croire un sondage d’opinion réalisé par Ipsos pour Greenpeace.
Au mois de janvier, la Hongrie a conclu un accord intergouvernemental avec la Russie sur la construction de deux nouveau réacteurs dans la centrale nucléaire de Paks, située le long du Danube en aval de Budapest. L’objectif étant de doubler d’ici à 2023 la capacité de la seule centrale nucléaire du pays, qui lui fournit 40 % de son électricité.
Au début du mois de février, un sondage réalisé par l’institut Medián indiquait que la majorité des Hongrois (59 %) souhaitait un référendum sur cette question.
Un nouveau sondage d’Ipsos renforce cette idée que les Hongrois sont majoritairement opposés à l’extension de Paks. 31% se disent « fortement en désaccord », 28% « un peu en désaccord », tandis que 6% soutiennent « fortement » l’idée et 25% « un peu ».
87% des répondants ont aussi indiqué qu’ils préféreraient que la Hongrie utilise principalement l’énergie à partir de sources propres.
Quatre cinquième des répondants ont déclaré qu’une utilisation accrue des sources d’énergie renouvelables permettrait de réduire la dépendance énergétique du pays.
Au sein des pays du Groupe de Visegrád (le V4), 86% des personnes interrogées (90% des Hongrois) seraient favorables à une augmentation obligatoire de la part des énergies renouvelables dans l’UE.
Les résultats sont basés sur un sondage mené en juin auprès de 2 500 personnes dans les pays du groupe de Visegrád.