Les eurodéputés polonais du PiS dénoncent les violences policières en France

Des eurodéputés polonais du parti Droit et Justice (PiS) ont lancé un appel aux parlementaires européens à dénoncer les violences policières qui ont lieu en France depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » et qui rappellent, selon eux, « le comportement de la police dans les pays totalitaires », rapporte Mediapart.

Le lendemain de la visite d’Emmanuel Macron à Varsovie et Cracovie, lundi et mardi, durant laquelle il avait critiqué – mais avec beaucoup de retenue – les atteintes à l’État de droit en Pologne, les députés européens clérico-nationalistes du Droit et Justice ont contre-attaqué.

Selon les informations de Mediapart, l’eurodéputé polonais Jacek Saryusz-Wolski a adressé mercredi un courriel à l’ensemble de ses collègues parlementaires, pour leur demander de «signer la pétition que les anciens opposants au régime communiste ont adressé au Président E. Macron afin de lui demander d’arrêter la violence des autorités de la République française contre les citoyens ».

Dans son appel aux eurodéputés, Jacek Saryusz-Wolski explique que « de nombreuses personnes, y compris de l’opposition anticommuniste en République populaire de Pologne et dans les pays de l’ancienne Union soviétique sont sérieusement préoccupées par ce qu’il se passe dans les rues françaises depuis longtemps ».

Le message développe : « Battre des personnes sans défense, leur tirer dessus, utiliser une brutalité injustifiée contre des protestataires qui exercent leurs droits civils à la liberté de rassemblement et d’opposition aux politiques des autorités, violent les droits de l’homme fondamentaux et les principes démocratiques. Tout cela dans son ensemble indique l’abus de pouvoir, la perte de toute mesure, qui transforme souvent révolte légitime en délire destructeur. Ce n’est pas différent du comportement de la police dans les pays totalitaires ».

Source : Mediapart.

S’exprimant mardi devant 150 étudiants de la très prestigieuse université Jagellonne, le président français avait critiqué la mise sous tutelle de l’appareil judiciaire par le gouvernement : « L’Europe n’est pas seulement un marché, c’est un socle de valeurs, de droits, de libertés. La séparation du pouvoir, l’indépendance de la justice, les libertés des personnes, c’est ce qui fait l’essence de l’Europe », avait-il déclaré.

Dès le lendemain, le président de la République Andrzej Duda avait signé la très controversée loi « muselière » contre laquelle s’érigent la majorité des juges polonais, passant outre les mises critiques des juristes et les mises en garde de l’Union européenne.

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