Avec 201 voix pour et 179 contre, les députés hongrois ont adopté hier soir, sans surprise, le budget concocté par Gordon Bajnai et son gouvernement pour l’an prochain. Un plan financier qui répond aux attentes du FMI et de l’UE. Beaucoup de mesures, mais aucun résultat garanti.
Une chose est sûre, par-delà les prochaines élections, la liberté de la Hongrie en terme de politique budgétaire est, et sera extrêmement limitée. Selon cette nouvelle législation financière, le déficit de la Hongrie s’élèvera à 3,8% du PIB, l’inflation sera de 3,9% et le PIB se contractera lui-même de 0,6% en 2010. Ce plan baptisé « budget de crise » permettra de réduire le financement général des ministères de 150 milliards de forints, ainsi que celui de la compagnie ferroviaire nationale MÁV, à hauteur de 40 milliards de forints. L’appui de l’Etat hongrois pour les collectivités territoriales sera également diminué de 70 milliards de forints, marquant un certain délaissement de ses responsabilités jusqu’alors très centralisées.
Au final, le budget central devrait limiter la casse déficitaire, en totalisant plus de 12.662 milliards HUF, contre une dépense totale de 13,533 milliards. Le sauvetage de grandes compagnies encore nationalisées et ultra-déficitaires, comme celles des transports, BKV, MÁV ou Malév, sont au centre de ce ré-équilibre budgétaire.