Le journaliste Andrzej Poczobut condamné à huit ans de prison au Bélarus

Andrzej Poczobut, journaliste et militant de la minorité polonaise au Bélarus, a été condamné mercredi à huit ans de colonie pénitentiaire.

Le procès contre Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarussien et militant de l’Union indépendante des Polonais du Bélarus, a rendu son verdict. Reconnu coupable « d’appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale » et d’« incitation à la haine », il a écopé de huit années de colonie pénitentiaire à « régime sévère », a indiqué la Cour suprême du Bélarus dans un communiqué consulté par l’AFP. Selon Radio Svaboda, cité par Gazeta Wyborcza, Poczobut a aussi été condamné pour avoir « appelé à des sanctions contre le Bélarus » et « pris des mesures pour réhabiliter le nazisme ».

La cheffe de l’opposition bélarussienne en exil, Sviatlana Tsikhanoŭskaïa, a qualifié le verdict de « vengeance personnelle » du président Alexandre Loukachenko. Selon elle, en le calomniant et en le jetant en prison, Loukachenko tente de convaincre les Bélarussiens que l’Occident, auquel Poczobut et la Pologne sont associés, est un foyer du Mal, a-t-elle expliqué à Gazeta Wyborcza.

Quant aux autorités polonaises, elles ont dénoncé, via le ministère polonais des Affaires étrangères, un verdict « injuste rendu dans un Etat autoritaire » (PAP.pl). « Le jour viendra où Andrzej Poczobut sera libre et où les Polonais bélarussiens pourront vivre dans un Bélarus libre », a déclaré Łukasz Jasina, porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères. 

« Andrzej a été soumis à des tortures physiques et mentales en prison », écrit le journaliste Bartosz T. Wielinski du journal Gazeta Wyborcza, dont Andrzej Poczobut est le correspondant au Bélarus. « Le régime savoure sa cruauté, mais c’est Poczobut qui a gagné contre Loukachenko. Il n’a pas baissé la tête, il n’a supprimé aucun mot ni aucune phrase publiés ».

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