C’est János Lázár, représentant des députés Fidesz au parlement qui a rapporté la nouvelle. La rumeur selon laquelle certains services secrets étrangers, notamment slovaques, auraient fomenté les récents attentats anti-Roms en Hongrie est aujourd’hui une thèse définitivement écartée par les autorités hongroises.
Hier, une session parlementaire spéciale avait lieu à huis-clos pour entendre Imre Iváncsik, chef des services secrets hongrois. Celui-ci a été catégorique, malgré le scepticisme d’une partie des députés : aucun organe politique extérieur à la Hongrie ne saurait être impliqué dans les meurtres en série qui touchent les Roms des campagnes hongroises depuis un an. Cependant, le contenu officiel de la réunion restera top-secret jusqu’en 2027.
Bien que la politique slovaque soit ouvertement anti-tzigane et actuellement en froid diplomatique avec la Hongrie, le fait qu’elle aurait pu avoir des mobiles d’action de nature criminelle à l’encontre d’une communauté sur le sol hongrois ne tient donc pas debout. Pour preuve, cette idée est beaucoup trop simpliste et évidente pour être vraie.
Pour relancer l’enquête, le chef de la police nationale, József Bencze, rouvrira tous les dossiers criminels impliquant armes et explosifs au cours des 10 dernières années. Il pense que les coupables ont pu agir de façon similaire dans un passé plus lointain. Aussi, la récompense pour informations significatives sur les derniers crimes reste fixée à un demi-million de forints. La police demande également de l’aide aux civils pour patrouiller à l’intérieur de leurs villages, afin de pouvoir éventuellement prévenir la présence d’armes ou d’explosifs au sein des quelques 200 communes concernées en Hongrie.