La Tchéquie a demandé le statut de membre observateur auprès du Conseil de l’Arctique. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, a présenté la demande de Prague à son homologue islandais, qui préside le Conseil de l’Arctique cette année.
Dans un article paru dans Lidovky.cz, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček a annoncé « qu’avec le consentement du gouvernement, [il a] demandé le statut de membre observateur au Conseil de l’Arctique au nom de la République tchèque. » Dans ce texte faisant office de communiqué, Tomáš Petříček a présenté les raisons qui amènent son gouvernement à entamer cette démarche pour entrer dans ce « club très exclusif » qu’est le Conseil de l’Arctique.
Ce conseil est un forum intergouvernemental qui, depuis 1996, traite des problèmes rencontrés par les gouvernements des États ayant une partie de leur territoire dans l’espace arctique et par les peuples autochtones de la région. Il se compose de huit États membres que sont le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande, l’Islande, le Canada, les États-Unis et la Russie. Le conseil accueille également des membres observateurs, parmi lesquels on peut compter le Japon, l’Allemagne, la France, la Chine, la Grande-Bretagne ou encore l’Inde et la Pologne.
I v těžkých časech máme mezinárodní ambice. Česko požádalo o status pozorovatele v Arktické radě, telefonicky jsem představil naši žádost svému islandskému protějšku @GudlaugurThor, který Arktické radě tento rok předsedá. Proč? Popsal jsem pro dnešní @lidovky. pic.twitter.com/kpD374mAZL
— Tomáš Petříček (@TPetricek) December 22, 2020
Dans sa déclaration, le ministre tchèque des Affaires étrangères a affirmé qu’avec « le réchauffement progressif de notre planète et l’utilisation économique du pôle Nord, l’importance de l’Arctique croît rapidement. » En soulignant l’importance des enjeux liés à cette aire géographique, tant au niveau environnemental qu’économique, Tomáš Petříček a également insisté sur la cohérence de cette décision, par rapport à l’investissement scientifique de la République Tchèque dans l’Arctique : « Des scientifiques tchécoslovaques ont travaillé au pôle Nord dès les années 1960. Nous avons actuellement un programme Arctique très réputé à l’Université de Bohême du Sud à České Budějovice – nous avons même notre propre station de recherche au Svalbard. »
Le ministre des Affaires étrangères, évoquant ce « pas en avant pour la diplomatie et la science tchèque » a ainsi souligné qu’il est en effet important pour la Tchéquie de permettre à ses scientifiques d’avoir « accès aux innombrables projets qui se déroulent dans ce domaine. Nous voulons également accroître le prestige international de la Tchéquie. » La République tchèque n’est pas le seul État d’Europe centrale et orientale à aspirer à rejoindre ce forum. Récemment, l’Estonie a réaffirmé sa volonté de devenir un État-observateur au Conseil de l’Arctique.