La présidente hongroise Katalin Novák a inauguré une statue de Ferenc Kölcsey au milieu de chants anti-hongrois, mercredi à Carei.
Katalin Novák a été chahutée par une foule hostile lors d’un déplacement mercredi à Carei (Nagykároly, en hongrois), dans l’ouest de la Roumanie, proche de la frontière hongroise. Des politiciens et des militants nationalistes roumains ont lancé des slogans tels que « Ici c’est la Roumanie, c’est notre pays », et brandi des affiches affirmant « Une chose est éternelle : la Transylvanie est roumaine ! ».
La présidente hongroise était venue pour inaugurer une statue de Ferenc Kölcsey, le poète et écrivain qui a écrit l’hymne hongrois en 1823, en présence de Kelemen Hunor, le président du principal parti de la minorité magyarophone (UDMR/RMDSZ).
Les Hongrois ont tenté d’étouffer les cris des contre-manifestants en entonnant le célèbre chant populaire Tavaszi Szél. L’extrême-droite roumaine est hungarophobe et prête des velléités séparatistes aux Magyars de Roumanie. Ce phénomène est accentué par les discours nationalistes portés par le Fidesz de Viktor Orbán à Budapest. Ce dernier a récemment provoqué la colère des voisins de la Hongrie en portant une écharpe de l’équipe nationale arborant le symbole de la Grande Hongrie qui inclut la Transylvanie.
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