Varsovie a annoncé jeudi la livraison de quatre avions de combats MiG-29, suivi le lendemain par Bratislava qui va livrer treize appareils du même type.
La Pologne sera donc le premier pays membre de l’OTAN à fournir à l’Ukraine les avions de combat réclamés sans relâche par son président Volodymyr Zelensky. Andrzej Duda a annoncé jeudi 16 mars le transfert de quatre MiG-29 « pleinement opérationnels » dans les prochains jours. Le lendemain, vendredi, c’était au tour du premier ministre intérimaire slovaque, Eduard Heger, d’annoncer la livraison de treize chasseurs Mig-29.
Ces appareils de conception soviétique, entrés en service en 1983, mais qui ont subi des améliorations techniques avec le temps, sont connus des pilotes ukrainiens qui pourront se former dessus plus rapidement. La flotte aérienne ukrainienne est essentiellement composée de Mig-29, de Soukhoï Su-27 et de Soukhoï Su-25, précise Le Monde.
Pour ce qui est de la Slovaquie, les premiers chasseurs MiG-29 sont arrivés dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie en 1989, puis pendant le règne du premier ministre pro-russe Vladimír Mečiar, relate Denník N. Selon Denník N, des techniciens ukrainiens se sont déjà rendus à l’aéroport de Sliač pour voir les MiG slovaques afin d’évaluer leur état et les modifications nécessaires.
Les Slovaques sont-ils réellement« pro-russes » ?
Le réarmement massif de la Pologne : causes, conséquences et controverses
Divisions politiques
La décision du gouvernement Heger de transférer les appareils, via un accord inter-gouvernemental avec Kiev, est très critiquée par ses opposants. Le SMER de Robert Fico y voit un abus de pouvoir commis par Eduard Heger à qui il espère succéder aux élections législatives anticipées à l’automne. C’est aussi la position du Hlas-SD de Peter Pellegrini.
Le parti Slovaquie progressiste (PS) y voit au contraire une décision en faveur de la sécurité de la Slovaquie. « Les MIG peuvent remplir une dernière mission très importante pour la sécurité de la Slovaquie. Nous voulons maintenir les forces russes aussi loin que possible de nos frontières », a déclaré le chef du parti, Michal Šimečka. « La morale est au-dessus des lois », a commenté pour sa part l’ancien premier ministre Mikuláš Dzurinda, en course pour les prochaines législatives.