La Hongrie met fin à la détention des demandeurs d’asile

Le gouvernement hongrois a annoncé qu’il se conformerait à l’arrêt de la Cour de justice européenne et fermerait par conséquent les controversées « zones de transit ». Les trois cents demandeurs d’asile qui y étaient détenus ont déjà été transférés vers un centre d’accueil.

Selon les informations du Comité Helsinki, l’ONG qui a porté l’affaire devant la justice européenne, les deux zones de transit où étaient détenus les demandeurs d’asile à la frontière entre la Hongrie et la Serbie, ont été fermées. Quelques trois cents personnes, essentiellement des familles avec enfants, ont été transférées vers des « logements ouverts ou partiellement ouverts », indique l’ONG, qui se félicite d’une victoire juridique.

Le ministre de la Chancellerie, Gergely Gulyás, a fait savoir ce jeudi que 280 personnes seraient placées dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. 

La semaine dernière, la Cour de justice européenne avait jugé que maintenir les demandeurs d’asile le temps que leur demande soit étudiée dans ces zones de transit, un ensemble de conteneurs entourés de fils barbelés, s’apparentait à de la « privation de liberté » et à de la « détention ». Plus tôt, la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg avait, au contraire, statué que le dispositif hongrois n’était pas illégal.

Le gouvernement de Viktor Orbán a finalement décidé de se conformer à la décision de la Cour de justice. Mais sans ces zones de transit qui faisaient office de sas d’entrée sur le sol hongrois et de l’Union européenne, comment les migrants devront-ils désormais faire leur demande d’asile ? Le futur dispositif n’est pas encore connu. Mais le site Index.hu entrevoit qu’il ne sera plus possible de déposer une demande d’asile à la frontière, mais seulement dans des représentations diplomatiques en dehors du pays. Auquel cas, il faut s’attendre à un nouveau conflit juridique avec l’Union européenne. 

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