István Tarlós, futur maire de Budapest

Rien ne peut plus empêcher le candidat conservateur, István Tarlós, de s’emparer du fauteuil de maire de la capitale hongroise, dimanche aux élections municipales. Gábor Demszky, maire SzDSz sortant qui n’a pas participé à la campagne, a annoncé la semaine dernière que c’était « plié d’avance ». Le parti de Tarlós, la Fidesz, caracole loin devant dans les sondages.

Selon un récent sondage effectué par Szazadveg, à Budapest, les jeux sont faits ! Le candidat de droite Istvan Tarlos est soutenu à Budapest par 57% des sondés quand le candidat socialiste à la mairie de Budapest, Csaba Horvath, ne bénéficie que de 22% des intentions de vote. Benedek Javor, candidat du parti vert Lehét Mas a Politika, recueille, quant à lui, 16% d’opinion favorable. Gabor Staudt, en course sous l’étiquette Jobbik, ne séduit que 5% des sondés, mais ce n’est pas une surprise car l’extrême-droite est traditionnellement moins forte dans la capitale hongroise que dans le reste du pays.

Il apparaît aussi que la participation sera plus forte dans la capitale que dans le reste du pays. 58% des budapestois interrogés se déclarant « certains d’aller voter », contre 52% à l’échelle nationale. Parmi les 800 individus qui constituent cet échantillon représentatif, la Fidesz au pouvoir est bien entendu largement en tête avec 43% des intentions de vote, contre seulement 15% pour l’opposition socialiste. Le LMP obtiendrait 13% des votes et Jobbik, décidément en disgrace dans la capitale, 4%.

István Tarlós, le « Demszky » de la Fidesz ?

István Tarlós n’est pas ce qu’on pourrait appeler un parachuté par la machine électorale Fidesz. Il est entré en politique au début des années 90 au sein des libéraux du SZDSZ. Il est devenu maire du IIIè arrondissement de Budapest en 1990, avec le soutien de la Fidesz et du SZDSZ, qu’il a quitté en 1994, pour divergences d’opinion.

Il n’est donc pas surprenant aujourd’hui que Gábor Staudt, son adversaire à droite, affirme que le mandat de Tarlós sera dans la droite lignée de celui de Gábor Demszky. Selon le candidat Jobbik, il y a « une règle SzDSz » dans la capitale, qui favorise le cosmopolitisme et la tolérance à outrance. D’ailleurs, il n’a pas manqué de rappeler, accablé par les sondages lundi, qu’en plus d’avoir appartenu au SzDSz, István Tarlós avait d’ores et déja déclaré qu’il garderait certains conseillers de Demszky dans son équipe.

Dans l’état dans lequel on trouve le SzDSz depuis avril, les prédictions de Gábor Staudt peuvent toutefois paraître totalement saugrenues, à ceci près que Budapest tend au cosmopolitisme et à la tolérance par nature, n’en déplaise à Jobbik. Aux élections législatives cette année, les libéraux du SzDSz n’ont même pas pu briguer un seul siège au parlement. La semaine passée, Tarlós avait d’ailleurs déclaré, probablement avec ironie, qu’il suivrait volontiers les conseils de son prédécesseur, « à l’occasion ».

Après cinq élections de suite à l’hôtel de ville de Budapest, Gábor Demszky voit aujourd’hui sa cote de popularité au plus bas. Son règne vieux de 20 ans se termine, plombé par les affaires, notamment celle des transports publics de la BKV, où plusieurs de ses conseillers sont directement impliqués. Autant dire que Demszky aurait échoué à la tentative d’une sixième élection.

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