Le pic de crue est en train de passer à Budapest où le fleuve a atteint un record historique de 8,90-8,92m dans la soirée de dimanche. Tandis que le Danube a tué 14 personnes dans les pays en amont, aucune victime n’est encore à déplorer en Hongrie et seules 1 200 personnes ont dû être évacuées. Les jours à venir resteront critiques avant que la décrue ne s’amorce, mais si aucune digue ne cède, le pire aura été évité. Grâce à une mobilisation historique des Hongrois.
Poursuivi par le souvenir de la gestion catastrophique des tempêtes de neige en mars, le gouvernement Hongrois a décidé de prendre les devants face à la crue historique que connait le Danube, en invoquant directement la solidarité des Hongrois. Des spots télévisés ont été diffusés et la page internet mise en place par le ministère de l’intérieur a rapidement été saturée.

La population a ainsi été appelée à contribution, bénévolement. Il suffisait pour cela de s’inscrire sur un planning qui, en quelques heures à peine, fut complet. A tel point qu’il fallait presque tricher pour avoir l’espoir de porter des sacs de sable sous le soleil brûlant ou la pluie battante, au gré de la météo capricieuse de ces derniers jours.
Inscriptions sur internet
La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, sur internet, les réseau sociaux, et aussi par le bouche à oreille. Jeudi et vendredi, les volontaires se sont succédés, surtout à l’Ile Margit, au cœur de Budapest, avec l’intention de prêter main forte. Anna, 17 ans, a eu vent de la mobilisation grâce à Facebook. Comme beaucoup, elle s’était inscrite pour aider sur

l’Ile Margit mais, en raison du trop grand nombre de volontaires présents sur place, elle a été réorientée vers une zone plus éloignée, au nord de la ville.
A Romai Part, une trentaine de volontaire s’est ainsi retrouvée dans une ambiance bon enfant pour construire des barricades. Les pompiers et les policiers sont là eux aussi, attablés, à l’ombre. C’est que les volontaires sont heureux de faire tout le travail ! Ervin est élève ingénieur. Il serait venu plus tôt, s’il n’y avait pas eu les examens, assure-t-il et explique : « Quand tu es ici, peu importe qui tu es, peu importe que tu sois riche, pauvre, MSZP ou Jobbik, ou Tzigane. On porte tous des sacs de sable, on a tous chaud et soif, on fait tous la même chose ».
Mobilisation spontanée en pleine rue
Dans la nuit de dimanche à lundi, la crue a culminé à 8,9 mètres à Budapest. En plusieurs endroits, il a fallu colmater d’urgence les fuites qui commençaient à s’infiltrer dans les rues. Ce sont tout simplement les passants ont pris les choses en main, malgré le barrage que la police a commencé à établir. Il faut bien dire que sans les passants, il n’y aurait eu personne. Plusieurs chantiers improvisés sont ainsi constitués et en 20 minutes, les parapets ont été couverts de sacs de sable. Ils étaient venus en famille pour admirer la puissance de « leur » fleuve, ils se retrouvent à devoir protéger leur ville.
Cette mobilisation spontanée dans la joie et la bonne humeur n’occulte pas les dégâts de la crue : 1200 personnes évacuées, dont 215 à Budapest et des milliers de foyers privés d’eau courante dans le nord du pays. Quelques jours seulement après les célébrations controversées du 4 juin, décrété jour de l’Unité nationale, il faut quand même constater que ce sont finalement ces inondations qui ont donné à la Hongrie l’occasion de se montrer unie. Preuve qu’il existe une véritable solidarité dans ce pays, malgré ce que les Hongrois en disent eux-même trop souvent.
Hu-lala.org et Grégoire de Chabalier
Un grand coup de chapeau a cet élan de solidarité et a cette lecon de civisme que nous ont donnés les Hongrois! Et sachant aussi mettre de coté leur querelles politiques. Et, en plus, dans la bonn e humeur!
On aura apprécié. Bravo!
(Seul petit hic: j’eus aimé voir Orbán jouer un peu moins les chefs de guerre. Il a tres bien fait de se rendre sur les lieux aupres des sauveteurs, bien évidememnt, mais un peu plus de modestie et d’autosatisafaction – presque une jouissance.. – eussent été bienvenus ! Mais bon…a l’impossible nul n’est tenu..)
Erratum…. »et MOINS d’autostisfaction »… Excuse !
@ la rédaction : article bien rédigé avec un titre éloquent, bravo !
@ tous les hongrois : félicitations, dans l’adversité les magyars peuvent s’unir pour repousser l’ennemi, soit-il un élément de dame nature. Mille fois bravo !
Courage maintenant, le plus dur reste à faire !
Allez, courage !
Orban chef de guerre
Et la police quand on mets en place un barrage routier on indique par ou passer pour contourner la deviation