Le site naturel qui se trouve à l’extrémité nord de l’île de Szentendre, la plus belle forêt inondable de la courbe du Danube, ne sera finalement pas bétonné.
De la forêt, des plages de sable et de galets, les collines des Pilis pour panorama et bien sûr le Danube. Le site de Szigecsúcs, à l’extrémité nord de l’île de Szentendre, là où le fleuve se sépare en deux bras du Danube, une trentaine de kilomètres en amont de Budapest, est un lieu iconique depuis des décennies. On y vient le week-end en été pour nager, faire du canoë, de l’aviron ou camper.
Tout cela était menacé par un projet de développement impulsé par la municipalité. Mais subitement, le gouvernement a mis fin au projet de développement, après les protestations d’organisations écologistes et des habitants.
Par un décret gouvernemental publié dans la Gazette hongroise lundi soir, la pointe de l’île de Kisoroszi a été rattachée à un parc national existant, le parc national Danube-Ipoly. La zone était déjà en plus sous la protection de la classification Natura 2000.
Il semble que c’est en raison d’une simple erreur administrative que le site naturel n’avait pas été classifié avec le reste du parc lors de sa création, il y a 24 ans, en 1997.
Il s’en est fallu de peu. Malgré une pétition, la municipalité de Kisoroszi avait fait boucler le site au début du mois de septembre et le début des travaux était imminent. C’est le ministère de l’Agriculture qui a demandé de modifier le décret la semaine dernière.
Grâce à une dotation de 370 millions de HUF de l’Agence hongroise du tourisme, le maire indépendant Csaba Molnar avait présenté en 2017 un plan de développement comprenant de l’asphaltage, un réseau d’égouts et la construction de cabanes mobiles. Les associations écologistes estimaient que ces aménagements conduiraient à une explosion du nombre de touristes.