Le ministère de l’Intérieur a indiqué mercredi que huit enseignants supplémentaires ont été licenciés en raison de leur participation à des actions de désobéissance civile.
La liste s’allonge. Après les licenciements de cinq enseignants du lycée Kölcsey au mois d’octobre, le ministère hongrois de l’Intérieur, qui a la charge de l’Éducation, a de nouveau sévit contre le mouvement de fronde enseignante.
Mercredi, dans un communiqué, le ministère a indiqué le licenciement effectif au 1er décembre de huit professeurs de plus en raison de leur participation à des actions de désobéissance civile, autrement dit pour avoir fait grève.
Il s’agit de six professeurs du lycée Karinthy Frigyes, d’un jeune professeur de mathématiques et de biologie du lycée Eötvös József et d’un professeur d’anglais du lycée Vörösmarty Mihály, a appris Telex.
Un millier de personnes se sont rassemblées le soir même de l’annonce devant le bâtiment du ministère de l’Intérieur et ont appelé à une grève générale dans l’Education afin de rétablir le droit de grève bafoué par un amendement adopté plus tôt cette année.
Entretien avec Katalin Törley, qui mène la fronde enseignante en Hongrie
Des manifestations rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont déroulées à trois reprises cet automne à Budapest et dans des villes de province.
Le mouvement de protestation qui secoue le corps enseignant et les lycéens depuis de longs mois n’entend pas en rester et planifie de nouvelles actions. Depuis jeudi, des enseignants sont entrés en grève illimitée, de façon éparse. Plusieurs autres ont établi un sit-in permanent devant le ministère de l’Intérieur.
Les lycéens ont annoncé une journée de manifestation le 8 décembre et une manifestation devant le siège de la télévision publique le 9 décembre.