Viktor Orbán a nommé Katalin Novák, sa ministre de la Famille, comme candidate du Fidesz à la présidence de la République.
Les noms de László Kövér, président du parlement, et de László Trócsányi, ancien ministre de la Justice, revenaient fréquemment. Mais personne n’avait songé à la possibilité que Katalin Novák, ministre de la Famille sans portefeuille, soit la candidate du Fidesz à la présidence de la République.
Viktor Orbán a pourtant annoncé mardi matin que sa ministre a ses faveurs pour remplacer János Áder, entré en fonction le 10 mai 2012 et dont le second mandat s’achèvera le 10 mai 2022. La Constitution l’empêche de servir un troisième mandat.
« Je recommande Katalin Novák à la présidence de la République ! », a-t-il lancé sur facebook.
Le parlement, majoritairement acquis au Fidesz, devra désigner celui ou celle qui occupera ce poste avant les élections législatives de 2022, à une date non-spécifiée, selon Azonnali.
Katalin Novák a renoncé à son poste de vice-présidente du Fidesz au mois de novembre et elle quittera son ministère au 1er janvier.
« Représenter la Hongrie, servir toute la nation hongroise, c’est la tâche à laquelle je me prépare avec foi, âme et cœur. J’accepte respectueusement la nomination du président de la République. Je reste qui je suis », a-t-elle rapidement réagi.
Les partis d’opposition ont vivement critiqué cette nomination, jugeant Novák incapable de se hisser au-dessus de la politique partisane comme le veut la fonction de président.
Péter Márki-Zay, leader de l’opposition, estime qu’« elle est encore plus inapte que János Áder à résister à Viktor Orbán ». « Elle est aussi personnellement responsable du démantèlement de l’état de droit, de la division du pays, des campagnes d’incitation à la haine et de la corruption généralisée. Elle est complètement inapte à la présidence », a-t-il jugé.
Katalin Novák, 44 ans, originaire de Szeged, a été secrétaire d’État du ministère des Ressources humaines de 2014 à 2020, et est depuis 2020 ministre sans portefeuille pour les familles. Diplômée en économie et en droit, elle parle couramment le français, l’anglais et l’allemand.