Le candidat de l’opposition au poste de premier ministre a profité de son seul passage sur la télévision publique pour réfuter la panoplie de mensonges déployée par le gouvernement et pour dérouler le projet de l’opposition.
« Historique ! » a titré le média en ligne Azonnali. En effet, c’est la première fois en quatre ans, que Péter Márki-Zay a eu l’occasion de s’exprimer dans les médias publics. « Merci beaucoup d’avoir donné à l’opposition l’opportunité de parler cinq minutes en quatre ans, quand bien même je représente 2,5 à 3 millions de personnes », a-t-il taclé d’emblée.
Le jour précédent, le candidat avait souligné sur facebook que c’est la première fois qu’il est invité à s’exprimer sur les médias publics qui coûtent la bagatelle de 130 milliards de forints pas an au contribuable.
La télé publique M1 a fait service minimum, a souligné Mérce qui écrit que « ceux qui attendaient une interview approfondie ont dû être déçus : la télévision publique n’a accordé à Mark-Zay que le minimum légal de 5 minutes ».
Comme les autres candidats à l’élection du 3 avril, Péter Márki-Zay a eu 5 minutes sans interruption pour délivrer son message aux téléspectateurs, diffusées en direct mercredi matin juste avant le journal télévisé de 8 heures.
Cinq minutes, c’est court pour contrer la propagande menée tambour battant par l’Etat mis au service du Fidesz. « PMZ », qui s’est présenté en père de famille chrétien-conservateur de sept enfants, les a mises à profit avec un débit de mitraillette, réfutant point par point les principales attaques dont il fait l’objet : non il ne supprimera pas les 13e mois de retraite, non il ne balaiera pas les réductions des tarifs de l’énergie et ne rendra pas les soins de santé payants.
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Péter Márki-Zay en a également profité pour commémorer les 44 000 victimes de l’épidémie de coronavirus en Hongrie et affirmé que le gouvernement a profité de la pandémie pour voler des biens publics.
« Ils vous cachent la vérité », a-t-il affirmé. « La chose la plus importante pour moi est de savoir où je veux élever sept enfants pour qu’ils soient hongrois. […] Les jeunes ne devraient pas aller ailleurs en Europe, c’est à l’Europe de venir ici ».
Péter Márki-Zay a utilisé le peu de temps restant pour présenter certaines des promesses sociales et économiques les plus importantes de l’opposition. Il a promis d’introduire l’euro, de maintenir le 13 mois de retraite et promis d’importantes augmentations de salaire pour les fonctionnaires dans la santé, la police et l’enseignement.