George Bush aura bientôt sa statue à côté de celle de Reagan à Budapest

Le gouvernement hongrois et l’ambassade états-unienne à Budapest ont annoncé qu’une statue sera érigée en l’honneur de George Walker Bush, le 41e président des États-Unis, sur la place de la Liberté à Budapest.

A l’occasion de la fête nationale du 23 octobre qui marque le soulèvement hongrois contre les Soviétiques, une statue sera érigée en l’honneur de George Bush (père), décédé en novembre 2018, ont annoncé ans un communiqué conjoint le gouvernement hongrois et l’ambassade des États-Unis à Budapest.

George a été le premier président américain en exercice à visiter Budapest, rappelle le communiqué. Mais c’est surtout pour « son plaidoyer pour la démocratie et contre la dictature communiste » et ses « contributions indélébiles […] notamment en tant que président et vice-président, pour mettre fin à la guerre froide en Europe centrale et orientale et soutenir le développement des institutions démocratiques », qu’il est ainsi honoré.

Les deux partenaires se félicitent, avec grandiloquence, de ce que cette inauguration intervient trente ans après que « la liberté et la démocratie ont triomphé en Europe centrale et orientale et que le peuple hongrois a choisi de mettre fin aux ténèbres du communisme et de suivre la voie de la liberté ».

George Bush a servi comme vice-président des États-Unis de 1981 à 1989 sous la présidence de Ronald Reagan, puis comme président de 1989 à 1993. Le 41e président des USA avait effectué la première visite officielle d’un président des États-Unis le 11 juillet 1989 en Hongrie. Il avait fait étape à Budapest avant de se rendre en Pologne. La Hongrie se trouvait en pleine transition, cinq jours après la mort du dirigeant communiste János Kádár, qui avait cédé le pouvoir un an plus tôt, et quelques mois avant les premières élections démocratiques.

Le 11 juillet 1989.

Sur une place de la Liberté décidément saturée de symboles mémoriels, cette nouvelle statue prendra place justement non loin de celle de Ronald Reagan, inaugurée au début de la décennie 2010 par le Fidesz qui se souvient du dirigeant états-unien comme l’homme qui a vaincu « l’empire du Mal ». « Nous les hongrois nous devons encore abattre des murs pour corriger les erreurs du passé », avait déclaré Viktor Orbán lors de son inauguration.

Cette dernière pointe un doigt vengeur en direction de l’obélisque mémorial pour l’Armée rouge qui a survécu – jusqu’à ce jour – à la politique mémorielle de « décommunisation » de la Hongrie menée par la droite hongroise depuis 2010.  

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