En Suisse, des députés protestent contre le « régime populiste » hongrois

Des parlementaires de gauche ont boudé la visite à Berne du président du parlement hongrois, László Kövér.

C’est tout à fait inédit ce qui s’est passé mercredi à Berne, la capitale de la confédération helvétique. Dans une action spontanée, une majorité de députés de gauche, issus PS et des Verts, s’est levée et a quitté le Conseil national, tournant le dos à László Kövér, le président du Parlement hongrois en visite en Suisse.

Cette protestation visait « la politique et le régime populiste du président (sic!) hongrois Viktor Orbán », rapporte l’agence de presse ats. Quant au chef du groupe des Verts, Balthasar Glättli, il a expliqué n’avoir pas eu envie d’applaudir le représentant de la Hongrie. Protester silencieusement en laissant son siège vide lui a semblé plus poli que de rester dans la salle sans applaudir.

En revanche, la plus grande formation politique, du pays, l’Union démocratique du centre (UDC), un parti nationaliste qui représente un tiers du Conseil national, a fait bon accueil au président du Parlement hongrois. Son président Albert Rösti a déclaré « Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir rempli vos obligations en vertu de l’accord de Dublin et d’avoir fermé vos frontières. Il est important que l’Union européenne et la Suisse puissent réduire le nombre de requérants d’asile. Ce groupe de travail a été créé dans ce but, les intérêts des deux pays étant les mêmes ».

László Kövér était en Suisse notamment pour rendre hommage à la politique d’asile de la Suisse qui avait accueilli quelques quatorze mille réfugiés hongrois en 1956. Un épisode de l’histoire que Le Courrier d’Europe centrale a mis en lumière dans son émission de radio (ci-dessous).

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