La municipalité de Băile Tușnad, en Transylvanie, a enfin prise des mesures pour tenir les ours éloignés des habitations. Et cela semble fonctionner, selon Transtelex.ro.
À Băile Tușnad, Tusnádfürdő pour les Sicules magyarophones qui y sont très majoritaires, on commençait presque à s’habituer à vivre avec les ours, très nombreux dans les montagnes entourant la petite localité de 1 600 habitants située dans le sud du judet de Harghita, en Roumanie.
Au cours des dernières années, les plantigrades avaient pris la mauvaise habitude de s’approcher des zones habitées, attirés notamment par les poubelles et les victuailles qu’elles contiennent.
L’année dernière, la municipalité avait enregistré pas moins de 150 signalements de présence d’ours auprès de la police. Parfois filmées, ces rencontres inopinées entre l’ours et l’homme, sur les bords du lac Sainte-Anne à la frontière des judets de Harghita et Covasna, ou sur des pistes de ski, font le bonheur des Youtubeurs.
Mais cela est moins du goût des habitants. L’an dernier, la commune a donc mis sur pieds un groupe de travail qui a conduit à prendre quelques mesures simples, mais qui s’avèrent très efficaces pour retracer une limite entre les territoires de l’ours et de l’homme.
24 arbres fruitiers ont été abattus dans les espaces publics, les allées ont été débroussaillées pour ne pas leur offrir de refuge, et les poubelles vont être remplacées. Les ours peuvent en effet s’acharner de longues minutes à ouvrir une poubelle qui leur résiste. La municipalité voudrait donc acquérir des poubelles à l’épreuve de l’ours, comme on en trouve au Canada et en Finlande.
Résultat : seulement 5 appels enregistrés depuis le début de l’année.
Le maire de la ville, Zsolt Butyka, prévient toutefois Transtelex que cela ne signifie pas que les ours ont quitté la région. « Les ours s’approchent toujours, comme avant, mais ils ne restent pas dans la ville, car après la coupe des buissons, les mères ourses n’ont nulle part où se cacher avec leurs petits. C’est une grande amélioration. L’impact de la coupe des arbres fruitiers ne se fera sentir que dans un mois tout au plus, mais nous nous penchons déjà sur la question des poubelles », explique Zsolt Butyka.
Selon lui, il y a une dizaine d’ours dans les forêts autour de la ville à l’heure actuelle et une mère ourse avec ses trois oursons a été vue dans la ville cette année encore.
Photo d’illustration : medveles.hu